dimanche 29 janvier 2017

Résultats du deuxième tour des primaires citoyennes à Villepreux et Chavenay



INSCRITS 8904
VOTANTS 569
           
NUL 1
BLANCS 10
EXPRIMES 558

 BENOIT HAMON      333                  59,7%
           

MANUEL VALLS        225                    40,3%


vendredi 27 janvier 2017

Projection du film Qu'est-ce qu'on attend? Samedi 28 janvier à Chaville




Alternatiba Versailles  s’associe au collectif Chaville en Transition pour la projection du documentaire Qu’est-ce qu’on attend ? (2016) de Marie Monique Robin, qui sera présente pour échanger avec le public après la projection.

Samedi 28 janvier 
Atrium, 3 Parvis Robert Schuman, Chaville
Projection à 19h30.
Place à 5€

Buffet offert et stands d’associations à partir de 18h.


A l'initiative de son maire Jean-Claude Mensch, Ungersheim, petite ville d'Alsace de 2 200 habitants, s'est lancée dans la démarche de transition vers l'après-pétrole en décidant de réduire son empreinte écologique. Pour la mettre en oeuvre, la municipalité a lancé en 2009 un programme de démocratie participative, baptisé «21 actions pour le XXIe siècle». Celui-ci englobe tous les aspects de la vie quotidienne : l'alimentation, l'énergie, les transports, le travail, l'argent , l'habitat et l'école. Ces initiatives visent à développer l'autonomie alimentaire et énergétique du village et à promouvoir le développement des énergies renouvelables...





  Le film

Qui croirait que la championne internationale des villes en transition est une petite commune française ? C’est pourtant Rob Hopkins, fondateur du mouvement des villes en transition, qui le dit. « Qu’est-ce qu’on attend ? » raconte les multiples initiatives qui permettent à cette petite ville alsacienne de 2 200 habitants de réduire son empreinte écologique.
La municipalité d’Ungersheim a lancé en 2009 un programme de démocratie participative, baptisé « 21 actions pour le 21ème siècle » qui englobe tous les aspects de la vie quotidienne : l’alimentation, l’énergie, les transports, l’habitat, l’argent, le travail et l’école. « L’autonomie » est le maître mot du programme qui vise à relocaliser la production alimentaire, à promouvoir la sobriété énergétique et le développement des énergies renouvelables, et à soutenir l’économie locale grâce à une monnaie complémentaire (le Radis). Depuis 2005, la commune a économisé 120 000 euros en frais de fonctionnement et réduit ses émissions directes de gaz à effet de serre de 600 tonnes par an. Elle a créé une centaine d’emplois. Et elle n’a pas augmenté ses impôts locaux. Alors, qu’est-ce qu’on attend ?
Tourné sur quatre saisons, pendant une année cruciale – 2015 – qui a vu l’aboutissement de la quasi totalité du programme de transition, le film a d’abord pris la forme d’un reportage de 52 minutes, diffusé par France 3 Alsace le 7 mai dernier sous le titre « Sacré Village ! » Ce format ne suffisait cependant pas à rendre raison de la richesse du matériel filmé ni de la richesse humaine qu’il représentait : la démarche de transition globale, encouragée par la municipalité et désirée par des citoyens éclairés, génère une puissante dynamique, qui va s’amplifiant tout au long du film. Pour évoquer cette aventure citoyenne, il semblait plus adapté de substituer au commentaire journalistique la parole des personnages, racontant eux-mêmes leurs motivations, leurs hésitations, leurs enthousiasmes.

Ainsi a germé l’idée de porter sur grand écran l’histoire exemplaire d’Ungersheim. Une histoire portée par ses personnages, élus ou simples habitants… Jean-Sébastien, jeune intendant de la régie agricole municipale, qui a quitté son métier de vétérinaire pour plus d’éthique. Muriel, co-propriétaire du nouvel éco-hameau construit selon les principes de Bedzed. Christophe et Lili, qui ont converti l’exploitation familiale pour devenir paysans-boulangers. Sébastien, Hayat, Céline, salariés en insertion aux Jardins du Trèfle Rouge. Et bien sûr, Jean-Claude Mench et ses adjoints à la Mairie d’Ungersheim, grands artisans du programme municipal qui articule l’ensemble de ces actions. Ils méritaient un film, pour que les initiatives collectives et le bonheur d’agir se répercutent en échos, et que des communes aux quartiers, les spectateurs rassemblés se posent la question titre : « Qu’est-ce qu’on attend ?



Les Colibris, Potagers partagés, les Amap de Chaville, Meudon-la-Forêt, Vélizy et Viroflay, Les Ressourceurs et autres associations engagées dans la transition, co-organisent l’évènement, en partenariat avec Alternatiba Versailles Grand Parc.

https://alternatiba.eu/versailles/

mercredi 25 janvier 2017

La solidarité, plus que jamais un délit ?




Pour en finir avec le délit de solidarité

Communiqué de presse
Action collective

Procès d'habitants de la vallée de la Roya « coupables » d'être venus en aide à des réfugiées, avec la menace de lourdes sanctions. Mesures d'intimidation, poursuites - et parfois condamnations - de personnes ayant agi en soutien de migrantes ou de Roms, à Calais, à Paris, à Norrent-Fontes, à Boulogne, à Loos, à Perpignan, à St-Etienne, à Meaux... On assiste depuis plusieurs mois à la recrudescence de cas où la solidarité est tenue pour un délit.

Il est clair que les autorités entendent faire plier les citoyennes et les citoyens qui n'adhèrent pas aux politiques de non accueil et de mise à l'écart des migrants, et qu'elles n'hésitent pas pour cela à les assimiler à ceux qui profitent de la vulnérabilité des exilées et les exploitent, passeurs et trafiquants en tout genre.

100 organisations associatives ou syndicales, nationales ou locales, publient un manifeste par lequel elles entendent dénoncer ces procédés. Dans les semaines qui viennent, elles mettront en œuvre toutes sortes d'actions afin que soient préservés le droit de regard, le droit de critique, le droit de s'opposer à des politiques qu'on désapprouve, le droit de se conduire autrement qu'en agent de politiques de fermeture : le droit d'agir en toute humanité.
  

Thibault Soulcié Mediapart 

janvier 2017

                  Bien sûr, la solidarité n'a jamais été inscrite dans aucun code comme un délit.

Cependant, des militants associatifs qui ne font que venir en aide à des personnes en situation de très grande précarité, victimes de décisions dangereuses, violentes, voire inhumaines, se retrouvent aujourd’hui face à la justice.

Avec l'instauration de l'état d'urgence, et dans le contexte baptisé « crise migratoire », on assiste à une recrudescence de poursuites visant à empêcher l'expression de la solidarité envers migrants, réfugiés, Roms, sans-papiers... Au-delà, c'est le soutien à l'ensemble des personnes étrangères qui tend à devenir suspect, l'expression de la contestation des politiques menées qui est assimilée à de la rébellion et au trouble à l'ordre public.

La loi permet en effet de poursuivre les personnes qui viennent en aide aux « sans-papiers »,  mais toutes sortes d'autres chefs d’accusation servent désormais à entraver toute action citoyenne qui s'oppose aux politiques mises en œuvre. L'ensemble de ces intimidations, poursuites, condamnations parfois, visent donc bien en fait ce qui constitue de nouvelles formes du « délit de solidarité ».

Dès 2009, les associations de défense des droits de l'Homme et de soutien aux étrangers avaient dénoncé le fait que le délit d'« aide à l'entrée, à la circulation et au séjour des étrangers en situation irrégulière », introduit à l'origine pour lutter contre ceux qui font commerce du trafic et de l'exploitation des étrangers, ait permis au fil du temps de sanctionner les « aidants » d'étrangers sans papiers, même agissant dans un but non lucratif. Si les peines prévues ne sont pas toujours appliquées, une telle réglementation a bien sûr un effet dissuasif sur celles et ceux qui refusent de se soumettre à des politiques hostiles aux étrangers.

La mobilisation associative, à l'époque, a abouti à plusieurs réformes successives, dont celle du 31 décembre 2012 qui a été présentée comme la « suppression » du délit de solidarité. Il n'en est rien ; la nouvelle rédaction des textes se contente de préciser et augmenter les cas d'exemption de poursuites. Outre l'aide apportée à des parents, est autorisée l'aide qui aura seulement visé à « assurer des conditions de vie dignes et décentes à l’étranger » ou à « préserver la dignité ou l’intégrité physique de celui-ci ». Malgré tout, des personnes ayant manifesté leur solidarité avec des étrangers sans titre de séjour continuent d'être inquiétées - convocations à la police ou à la gendarmerie, gardes à vue, perquisitions, écoutes téléphoniques - voire poursuivies et parfois punies d'amende et emprisonnement.

Dans le même temps, des poursuites ont commencé d'être menées sur la base de textes sans rapport avec  l’immigration.

·       Les délits d’outrage, d’injure et de diffamation, de rébellion ou violences à agent de la force publique sont utilisés pour défendre l’administration et la police contre celles et ceux qui critiquent leurs pratiques ;

·       Le délit d’« entrave à la circulation d’un aéronef », qui figure dans le code de l’aviation civile, permet de réprimer les passagers qui, voyant des personnes ligotées et bâillonnées dans un avion, protestent contre la violence des expulsions ;

·       La réglementation qui sanctionne l’emploi d’un travailleur étranger sans autorisation de travail a servi à inquiéter des personnes qui, hébergeant des étrangers en situation irrégulière, acceptent que leurs hôtes les aident à effectuer des tâches domestiques.

Aujourd'hui, les motifs des poursuites se diversifient toujours plus. Tandis que les poursuites pour aide à l'entrée et au séjour ont repris de plus belle, de nouveaux chefs d'accusation sont utilisés pour condamner les actions solidaires :

·       La réglementation en matière d'urbanisme a été invoquée à Norrent-Fontes (Pas-de-Calais) pour demander la destruction d'abris pour migrants ;

·       Des textes sur l'hygiène ou la sécurité applicables à des locaux ont servi à empêcher des hébergements solidaires à St-Etienne ;

·       L'absence de ceinture de sécurité et d'un siège pour une fillette à bord d'un camion a permis la condamnation d'un aidant à Calais ;

·       L'intrusion dans des zones particulières, interdites pour cause d'état d'urgence, a été utilisée, à Calais également, pour sanctionner le regard citoyen ;

·       Le délit de faux et usage de faux est utilisé pour intimider des personnes qui ont voulu attester de la présence depuis plus de 48h de personnes dans un squat à Clichy ;


Et, de plus en plus, le simple fait d'avoir voulu être témoin d'opérations de police, d'expulsions de bidonvilles, de rafles, peut conduire à une arrestation, sous couvert de rébellion ou de violences à agent.

Ces procédés d'intimidation doivent cesser. Nous affirmons la légitimité du droit de regard des citoyens et des citoyennes sur les pratiques de l’administration, de la justice ou de la police. Nous voulons que soient encouragé·e·s celles et ceux qui se montrent solidaires des personnes en situation de précarité sans se soucier de savoir si elles sont ou non en situation régulière quant au séjour. Nous refusons que les populations visées par des politiques ou des pratiques xénophobes soient privées de soutien.  C'est l'avenir du principe même de solidarité qui est en jeu.


    Différents moyens de participer à la mobilisation du collectif


Apporter la signature d'une organisation (association, syndicat, collectif),
pour rejoindre le collectif

Participer à la journée d'action
le jeudi 9 février 2017
Rassemblements, prises de parole, formation de chaînes humaines
pour proclamer que nous sommes tous « délinquants » et solidaire des étrangers...

À Paris, un rassemblement sera organisé à 10 heures - le lieu, le type d'action et les intervenants seront précisés ultérieurement.

Être tenue au courant de l'activité du collectif
Demander à être abonnée à la liste de diffusion http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/delinquants-solidaires-info


Contribuer à la mobilisation, diffuser de l'info, des textes et photos d'actions de protestation
#DélinquantsSolidaires
en ciblant les messages (par ex. @Place_Beauvau ou @justice_gouv...)
"Si la solidarité avec les étrangers est un délit, alors je suis une délinquante"

S'informer des cas de poursuites passés et en cours


Faire connaître au collectif des cas relevant, directement ou indirectement,
du délit de solidarité
Attention :
Il faut que l’intéressée soit daccord pour que son cas soit mis en ligne, même anonymisé (de fait lanonymat nempêche pas de savoir de qui il s’agit…) ou bien que l'affaire ait déjà été médiatisée.
Les faits essentiels doivent être présentés (circonstances, garde à vue, comparution, décisions...) et avérés. Joindre si possible tout document officiel.