jeudi 25 juin 2020

Métabolites et eau du robinet



Nos autorités ont soigneusement évité de nous parler de ce que deviennent les pesticides après qu’ils ont été épandus. Or ils changent sans arrêt de structure chimique, car c’est dans leur nature. Quand un pesticide rencontre une plante ou un sol, quand il est au contact de l’eau, quand il fait froid ou chaud, quand il est avalé par une abeille, un oiseau, un ver de terre, il se transforme. Ce processus de dégradation inévitable génère alors ce qu’on appelle des métabolites.


La loi ne fait pas de différence entre pesticide et métabolite: pour le législateur, c’est la même chose. Quand on distribue de l’eau potable au robinet, il ne faut pas dépasser 0,1 microgramme par litre par pesticide (ou métabolite) pris individuellement, et 0,5 microgramme par litre pour tous les pesticides (ou métabolites) retrouvés. Au-delà, on doit stopper la distribution ou obtenir une dérogation, et promettre une solution.



Bien que les connaissances précises manquent, on pense qu’en moyenne, un pesticide pourrait former entre 4 et 10 métabolites.

Où sont les études ? Nulle part. Fondamentalement, nos autorités sanitaires n’ont pas étudié la toxicité des métabolites de pesticides, pourtant omniprésents dans l’eau du robinet. Mais à condition de dépouiller des centaines de sources – un travail très fastidieux -, il est possible de démontrer que les métabolites sont un danger majeur. Notamment au travers d’un phénomène bien connu, appelé bi activation.


Les autorités sanitaires devraient rechercher non seulement les pesticides, mais aussi leurs métabolites. Et les additionner dans leurs calculs pour vérifier si les limites de qualité (0,1 et 0,5 microgrammes) sont respectés. Elles ne le font pas: ne sont recherchés, dans le meilleur des cas, que moins de dix métabolites sur des milliers possibles.

Le ministère de la Santé, via la direction générale de la Santé, n’a qu’un but : faire oublier l’existence de ces milliers de substances dans les eaux superficielles, les nappes souterraines, dont une fraction inconnue se retrouve dans l’eau du robinet. Car les chercher, c’est les trouver, et les trouver, c’est faire exploser le système de distribution d’eau potable en France.
Le ferait-on que les limites de qualité seraient explosées dans de très nombreux points du territoire, créant ipso facto un crise sanitaire d’ampleur. Est-ce la raison pour laquelle on ne prend pas en compte les métabolites?
Ce qui signifie que l’on viole impunément la loi française dans toute la France.
 Le système des pesticides montre une fois de plus qu’il est irresponsable et incontrôlable.

https://www.anses.fr/fr/content/surveillance-de-la-qualit%C3%A9-des-eaux-de-consommation-et-protection-de-la-sant%C3%A9-humaine-l

http://www.eau-seine-normandie.fr/sites/public_file/inline-files/M%C3%A9tabolites_des_pesticides.pdf

mercredi 3 juin 2020

Nous voulons des coquelicots à Villepreux vendredi 5 Juin 2020



Retrouvez-nous Place Jacques Riboud
devant le Carrefour City
à Villepreux
Vendredi 5 Juin 2020 
de 18h30 à 19h30
Signez l'appel des coquelicots, du gel pour désinfecter le stylo sera à votre disposition. 

 1 086 759 ont signé. Atteignons 1 400 000 ! Et il faut continuer!

Les populations qui vivent à proximité de zones d’épandage de pesticides ne sont toujours pas protégées par le nouvel arrêté du gouvernement. Quant à l’État, en l’absence de politique ambitieuse, il n’a pas atteint son objectif de réduction de 50 % de l’usage des pesticides au cours des dix dernières années.