mercredi 29 avril 2020

Un moratoire sur les épandages des pesticides est indispensable.



Les pesticides de l’agriculture industrielle jouent-ils un rôle important dans la propagation du coronavirus? Tristement, mais certainement, la réponse est oui.

Les particules fines contenues dans l’air que les Français respirent affaiblissent les défenses immunitaires, aggravent la situation des insuffisants respiratoires, des malades cardiaques, et tuent. En France, la pollution de l’air – et au tout premier rang les particules fines – conduit à la mort 48 000 personnes par an (étude de sante publique 2016).

Or il apparaît que la terrible pandémie due au coronavirus peut être aggravée, notamment par propagation, au travers de nuages de particules fines. Ces dernières sont souvent connues sous leur acronyme anglais PM10 et PM2,5 – initiales qui signifient « particulate matter » – en fonction de leur diamètre. Les PM10 mesurent 10 micromètres, soit 10 millionièmes de mètre – et les PM2,5 quatre fois moins que les PM10. Plus ces particules sont fines, plus elles sont transportées par le vent et plus longtemps elles restent dans l’atmosphère. Une étude chinoise de 2003 a montré que la pollution de l’air rendait le SRAS bien plus létal. Que contiennent ces particules fines ? Entre autres, la trace des activités humaines : cuisine et chauffage, transports, rejets industriels, mais sans oublier l’agriculture. Autant de véhicules pour le coronavirus.

 Dérive et vaporisation – Tous les spécialistes de la question savent que deux phénomènes interviennent, qui se conjuguent. Le premier s’appelle dérive, et le second vaporisation. Dans l’exemple des pesticides, des microgouttelettes, de la taille des particules fines, sont poussées par le vent, loin de leur cible première. Et une partie notable devient une vapeur si légère qu’elle est reprise par les nuages et transportée jusque dans le cœur des villes, ce qu’attestent d’innombrables enquêtes officielles. Dans certains cas extrêmes, plus de 90% du produit n'atteint pas sa cible .  Les scientifiques de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) ont, de leur côté, constaté des pertes de 15% à 40% dans les traitements sur la vigne. La moyenne généralement retenue est comprise entre 30% et 50%. Qu’en est-il alors des nanoparticules, massivement utilisées par l’industrie des pesticides dans la discrétion la plus totale? A cette échelle 1.000 fois plus petite que celle des particules fines, plus aucune barrière biologique, pas même celle des cellules, ne demeure intacte.


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