Le 4 septembre 2017, les élèves sont invités par le
Ministère à accueillir leurs nouveaux camarades en musique pour leur souhaiter
la bienvenue. Mais pour certains enfants, la rentrée sera d’un silence assourdissant.
Ils sont méconnus du grand public voire ignorés
des institutions, mais des milliers
d’enfants ne feront pas leur rentrée en septembre 2017.
Car ils ont été expulsés cet été d’un
bidonville ou d’un squat et qu’ils n’ont pas de domicile stable...
Car le maire refuse de les inscrire parce qu’ils sont
pauvres, Roms, étrangers ou vivent en bidonville...
Car la mairie leur demande un justificatif de domicile
qu’ils ne sont pas en mesure d’obtenir...
Car il n’y a pas assez de place en classe UPE2A,
classe pour les enfants non-francophones dans la commune...
Car ils vivent dans un hôtel social et qu’ils doivent
changer d’hôtel toutes les semaines...
Car ils sont étrangers et isolés, et vivent à la rue
en attente d’une reconnaissance de leur minorité et de leur droit à la
protection
Car ils sont pris en charge par l’aide sociale à
l’enfance mais isolés dans un hôtel et attendent que leur inscription soit
faite…
La plupart d’entre eux sont étrangers (roumains,
maliens, syriens, bulgares, guinéens, kurdes...) et vivent en habitat précaire.
Les exemples de refus ou d’obstacles à la scolarisation sont nombreux à Bègles,
à Metz, en Essonne, à Paris, à Athis-Mons, à la Courneuve, à Sainghin… Sans
compter l’impossible poursuite d’une scolarité pour les quelques mineurs
expulsés de leur lieu de vie cet été (bidonville, squat...). Depuis fin juin, ce sont plus de 1700
personnes, dont des centaines d‘enfants qui ont été expulsés. Ces
dernières semaines, l’accélération de ces expulsions anéantit tout espoir de
rentrée.
Nous demandons :
- que les
mairies main dans la main avec l’Education nationale, respectent leur
obligation légale de recenser tous les enfants en âge scolaire
sur le territoire de leur commune, même ceux qui sont en habitat précaire.
- que les
mairies délivrent des récépissés de dépôt d’une demande de scolarisation
- que les
préfectures interviennent en urgence chaque fois qu’un cas d’obstacle à
la scolarisation d’enfants étrangers en situation de précarité leur est
signalé. Le temps est précieux pour ces enfants comme pour tous les autres.
Le ministère de l’Education nationale doit se saisir
de cette question et faire en sorte que tous les acteurs, préfectures, services
de l’éducation nationale, collectivités accordent enfin leurs violons pour que
cesse cette situation indigne, honteuse et contraire aux droits
fondamentaux.
Contact presse :
Pablo Krasnopolsky – FERC-CGT – 06 33 53 62 21
Clotilde Bonnemason – CNDH Romeurope – 06 35 52 85 46
Les membres du Collectif
pour le droit des enfants roms à l’éducation – CDERE
ABCR (Association
Biterroise Contre le Racisme) – ASAV (Association pour l’accueil
des voyageurs) – ASEFRR (Association de Solidarité en Essonne avec les
Familles Roumaines & Roms) – Aset 93 (Association d’Aide à la
Scolarisation des Enfants Tsiganes) – Aset
95 –Association Romeurope 94 – Association Solidarité
Roms de Saint- Etienne – ATD-Quart monde – CLASSES (Collectif Lyonnais pour l’Accès à la
Scolarisation et le Soutien
des Enfants des Squats) – CLIVE (Centre de Liaison et
d’Information Voyage Ecole) – Collectif de soutien aux familles rroms de
Roumanie 95 – Collectif national droits de l’Homme Romeurope – Collectif Romeurope
du Val Maubuée 77 – Collectif Roms de Montpellier – Collectif Romeurope 92 Sud –
Collectif Romyvelines – DEI-France (Défense des Enfants
– International) – Ecodrom – FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) – FERC-CGT (Fédération
de l'éducation, de la recherche et de la culture) – Gisti – Hors la
Rue – Intermèdes Robinson – L’école au présent – LDH (Ligue
des Droits de l’Homme) – MRAP (Mouvement contre le racisme
et pour l’amitié entre les
peuples) – RESF (Réseau
Education Sans Frontière) – Scolenfance – Secours Catholique (Caritas France) – SNPI-FSU (Syndicat national des personnels d’inspection) – SNUipp-FSU
(Syndicat National Unitaire des instituteurs professeurs des écoles et
Pegc-Fédération syndicale unitaire) – Sud Education
Ainsi que des militant-e-s
en faveur des droits des enfants
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