Photo 78 ACTU |
Communiqué de Romyvelines :
Cette nuit, 32 personnes expulsées ont passé la nuit
dans la rue à Carrières sous Poissy.
Le collectif Romyvelines demande à l'Etat de leur
proposer un hébergement stable ou, à défaut, de les autoriser à s'installer sur
un terrain.
Une
quarantaine de personnes ont été expulsées d'un bidonville de Carrières sous
Poissy le 30 août dernier.
Elles
ont été hébergées 15 jours en hôtels jusqu'au 13 septembre (la majorité en
Seine et Marne et deux familles à Bois d'Arcy).
Le
14 septembre, quelques familles ont vu leurs hébergements renouvelés pour une
semaine, mais avec changement de ville (quelques familles à Alfortville et une
autre en Seine Saint Denis).
Quant
aux familles dont l'hébergement n'avaient pas été renouvelé, elles avaient
consigne d'appeler le 115. Mais, malgré leurs multiples appels et du fait de la
saturation de ce dispositif, ces familles n'ont obtenu aucun hébergement par le
115; elles ont été hébergées une nuit par des bénévoles, quelques nuits chez
des proches, puis la rue....
Hier
21 septembre, les familles dont l'hébergement avait été prolongé d'une semaine
ont également été remises à la rue. Malgré leurs appels au 115, aucune
proposition d'hébergement ne leur a été faite.
Ces
familles, celles mises à la rue le 14 et le 21 septembre, sont revenues hier
après-midi aux abords de leur ancien bidonville. La police municipale leur a
interdit de reconstruire le moindre abri. Les familles ont donc décidé de
dormir sur place. La police nationale et un représentant des renseignements
territoriaux sont venus en renfort. Ils ont compté 32 personnes dont 16 enfants
et 16 adultes.
Des
membres de Romyvelines, alertés, ont appelé la Sous préfecture, en vain. Aucun
responsable n'était joignable.
Les
familles se sont préparées à passer la nuit à même le sol. Quelques voisines et
une responsable du Secours populaire ont apporté des boissons, des biscuits et
des couvertures.
Pourquoi
l'Etat a-t-il expulsé ces familles alors qu'il était prévisible qu'il allait
les mettre au bout de 2 ou 3 semaines à la rue?
Le
collectif Romyvelines réitère sa demande qu'un hébergement stable soit proposé
à toutes ces familles, ou à défaut qu'elles soient autorisées à s'installer sur
un terrain jusqu'à ce qu'elles puissent accéder à un logement ou à un
hébergement stable.
Pour
tout contact:
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