dimanche 19 février 2012

La forêt domaniale de Bois d’Arcy : entretien ou exploitation outrancière ?


Nous vous proposons un article de Bertrand de l' Association Les Clayes pour une ville solidaire

Les habitants de Villepreux , des Clayes et des villes voisines bénéficient d’un environnement exceptionnel à travers la forêt domaniale de Bois d’Arcy. Randonneurs, joggers, cyclistes, cavaliers, promeneurs sont nombreux à profiter de ce cadre pour mener leurs activités préférées.

La forêt de Bois d’Arcy  est issue du domaine royal de Versailles et devient domaniale en 1872. Avec l’annexion du Bois des Clayes en 1922, elle compte maintenant 450 hectares, s’étirant sur 8 km d’Ouest en Est. Elle est composée de châtaigniers à 60%, chênes (essentiellement chêne sessile)  30% et autres essences 10%.
 
Mais que se passe-t-il actuellement dans notre forêt ? Les tronçonneuses s’en donnent à cœur joie… Les arbres tombent… Le bois coupé s’accumule en grands tas au bord des chemins… Ces derniers sont complètement défoncés par les énormes engins forestiers des exploitants (auprès desquels l’ONF sous-traite)!!


Que faut-il en penser ? 
 Les exploitants et les industriels du bois nous disent : 
Que couper du bois n’est pas tuer la forêt, mais simplement accompagner le travail de la nature…



  •  Que le forestier est avant tout un amoureux de la forêt (sic), dont il prend soin au quotidien. Il prélève les arbres à maturité et favorise ainsi le renouvellement de la forêt… Et quand il fait des coupes parmi les plus jeunes, c'est pour mieux encourager les plus beaux à se développer. Entretien, coupes et reboisements maintiennent également la diversité biologique et la vitalité de la forêt…
  • Qu’exploiter la forêt, c’est lutter contre l’effet de serre : les jeunes arbres n'ont qu'une ambition : grandir. Et ils ont besoin d'absorber beaucoup de gaz carbonique pour ça. Ils sont bien plus gourmands que leurs aînés. Une forêt exploitée et renouvelée est donc un excellent moyen de lutte contre l'effet de serre…
  • Que de tout temps, l'homme a coupé du bois…
  • Qu’entretenir la forêt, c'est aussi l'aménager, prévenir les chutes d'arbres, entretenir les sentiers, etc.
  • Que la forêt, celle où l'on aime se promener, résulte ainsi de l'action conjuguée de l'Homme et de la Nature.
http://www.bois.com/particuliers/mieux-connaitre/idees-recues/couper-du-bois
Les protecteurs de la forêt nous disent, quant-à-eux, que l’exploitation forestière affecte négativement l’environnement (d’autant plus quand elle est intensive) :
  • En supprimant des arbres qui sont le support de communautés épiphytes, fongiques et animales associées (ce qui peut mener à une perte d’habitats pour certaines espèces animales particulièrement dans les zones écologiquement sensibles), ce qui altère directement et indirectement la composition spécifique, la structure de la forêt, le terrain, et peut causer un épuisement du sol quand il est fragile ou en forte pente…
  • Par les perturbations directement causées par les opérations d'abattage (bruit), animaux écrasés ou perdant brutalement leur habitat…
     Les machines et engins forestiers les plus lourds peuvent dégrader ou compacter les sols forestiers. L'exploitation sur pente raide peut provoquer une érosion du sol, des glissements de terrain ; sur sols saturés, elle peut créer des ornières et perturber le drainage...
Une forêt gérée principalement pour la production rapide de bois selon les méthodes "modernes" consistera typiquement en des arbres jeunes, vigoureux et souvent à croissance rapide. Avec le souci de bénéfices à court terme la tendance est partout à une diminution du cycle des révolutions (arbres coupés de plus en plus jeunes, dans une démarche dite de sylviculture dynamique). Une telle gestion supprime les zones caractéristiques de forêts anciennes, comme les vieux arbres, les « gros-bois » (arbres de diamètre important), les arbres sénescents. La gestion durable de la forêt nécessite que de telles zones soient conservées pour protéger des espèces rares ou en danger, dont beaucoup sont reconnues comme utiles pour la forêt.
En ce qui concerne notre forêt, d’après des personnes compétentes en la matière que j’ai pu interroger : « c’est vraiment du n’importe quoi !! » en ce qui concerne la forêt, mais certainement pas du tout en ce qui concerne l’aspect financier… la forêt doit désormais être source de profit
Bertrand





samedi 11 février 2012

Le Théâtre de Villepreux sous les eaux !


La vanne d’urgence d’incendie située sous la scène a cédé inondant tout le sous-sol puis, remontant par l’escalier, a noyé la scène, les loges, les salles de répétition, la salle de danse utilisée par le VAL. Cette vanne d’urgence est située contre une porte en fer donnant sur le parking du théâtre, elle n’a pas résisté au froid…  


En voyant l’eau passer sous la porte, les services techniques ont alerté les pompiers. Ils sont intervenus mercredi 8 Février de 10H à 16H30 pour pomper l’eau. Les dégâts sont très importants.

Le chef des pompiers a demandé « un arrêté de fermeture administrative ». Une double peine pour le théâtre déjà fermé par Monsieur le maire !


Monsieur Mirambeau voulait vendre le théâtre et la bibliothèque à un promoteur immobilier. Comme la loi l’interdit, il l’a laissé à l’abandon, et voici le résultat ! Un théâtre aux murs et planchers imbibés d’eau, sans possibilité de mettre le chauffage par -10°C ! Comme l’électricité est coupée, la bibliothèque est aussi fermée ! Pour combien de temps ?

Si le théâtre était en service, ce sinistre n'aurait pas pu se produire dans un bâtiment chauffé. Et même si cette vanne avait cédé à cause du froid exceptionnel, l’inondation n'aurait pu prendre une telle ampleur car elle aurait été très vite détectée.


Lors du conseil municipal du jeudi 9 février, les élus de l’opposition ont déclaré qu’ils porteront plainte si une faute a été commise.



Communiqué de l’Opposition Divers Gauche Villepreusienne


C’est avec beaucoup d’amertume et de colère retenue que l’opposition divers gauche villepreusienne a appris l’inondation survenue le 8 février 2012 au théâtre de Villepreux suite à une rupture de canalisation.

L’opposition met en cause la responsabilité du maire de Villepreux

Nous l’avons alerté à plusieurs reprises ces deux dernières années et invité à prendre les mesures nécessaires pour la sauvegarde de notre Théâtre. En vain.

En fermant arbitrairement le théâtre de Villepreux, en le laissant délibérément à l’abandon sans aucun entretien, sans aucune surveillance, M Mirambeau précipite la destruction programmée du Théâtre de Villepreux.

Nous l’invitons à prendre les mesures conservatoires pour remettre en état le Théâtre de Villepreux ainsi que de revoir dans sa globalité sa politique culturelle en affectant les moyens nécessaires pour la sauvegarde de notre patrimoine.

Compte tenu de l’engagement éventuel de la responsabilité de M Mirambeau dans cette affaire, l’opposition villepreusienne se réserve le droit de poursuites.


dimanche 5 février 2012

Vers la fin des Services Publics ?


Compte rendu de la conférence débat du 20 janvier 2012 avec Jacques Cotta, journaliste.

Un préambule on ne peut plus clair de Jacques Cotta : « Bon, sans complaisance aucune, je vous le dit tout de suite, en étant prêt à me faire très sérieusement engueuler, le problème est le suivant : je pense qu’ici tout le monde est à peu près convaincu de la nécessité du service public. Donc si le point de départ est de parler en convaincus et si c’est le point d’arrivée, on passe à la galette, on boit un coup et on rentre chez soi… l’intérêt est limité… Je pense que le plus intéressant, est de discuter plus sur le fond, des raisons pour lesquelles nous sommes dans cette situation,  des responsabilités partagées – quitte à ne pas faire plaisir à tout le monde – qui expliquent la situation et puis la discussion qu’il faut avoir sur : comment cela pourrait changer et comment les choses pourraient être modifiées ».
           
Voici le compte rendu de la conférence débat de Jacques Cotta, journaliste.

Un service public est une activité exercée directement par l'autorité publique (Etat, collectivité territoriale ou locale) ou sous son contrôle, dans le but de satisfaire un besoin d'intérêt général. Ce service est égalitaire et les moyens misent en oeuvre devraient être identiques partout en France.
Nous pouvons tous donner des exemples personnels démontrant le contraire…

Depuis l’été 2011, une nouvelle crise  financière  a affolé les places boursières celle de la « dette souveraine ». Le surendettement des États serait dû au laisser-aller des gouvernements qui auraient dépensé sans compter. Il suffirait de couper toujours plus dans les dépenses publiques pour attaquer la dette. Il s’agirait donc de réduire encore et encore les services publics, pour la France les trois versants de la fonction publique, d’État, territoriale et hospitalière, et le nombre des fonctionnaires nécessaires à leur fonctionnement. Les dépenses en France pour les services publics ont donc bon dos. En France comme dans les autres pays, le bond du déficit vient bien des années 2008 et 2009, avec les centaines de milliards injectés dans le système bancaire, les plans de relance et la baisse des recettes fiscales consécutive à la crise. 

Les services publics vont mal, que ce soit la santé, l’éducation, l’énergie, les transports, la poste, la culture ou l’administration. Les services hospitaliers de proximité ferment peu à peu ou deviennent « des services d’attente » pour orienter les patients vers les urgences d’autres hôpitaux. Des déserts médicaux apparaissent où des malades meurent par manque de soins d’urgence.
Dans toute la France, des sous-préfectures et des tribunaux ferment, le nombre de trains diminue dans les petites gares, des classes sont supprimées, les services de maternités sont transférés, le bureau de poste disparaît ou devient un point poste etc.…  

Pour Jacques Cotta, les raisons de cette dégradation sont dues à des consensus mortifères des politiques depuis 30 ans :

1/ Le déficit est une escroquerie intellectuelle  et politique.
Loin d’être directement liés aux services publics, les déficits sont en fait la conséquence d’un véritable siphonnage des fonds publics au profit d’intérêts financiers et d’intérêts privés, des grands groupes du CAC 40 par exemple, à travers des exonérations de cotisations sociales qui, depuis les années 1986-1987, ont atteint en France des centaines de milliards d’euros.
La chasse au déficit, depuis la période ouverte par le tournant de la rigueur dans les années 1983, rogne sur la sphère sociale et épargne la sphère financière.

- La TVA sociale
Depuis 1947 nous bénéficions d’un double salaire, le salaire net et le salaire différé (protection sociale, retraite) ; la TVA sociale serait un cadeau aux employeurs  ponctionné sur les salariés !

2/ La question européenne
Les décisions européennes sur l’ouverture à la concurrence ont entraîné une dégradation des services publics. Une entreprise privée peut-elle assumer un service public ? Impossible car elle ne devrait pas faire de bénéfices !
Nos bien communs ont été privatisés,  la Poste, l’EDF, la SNCF.  Ainsi Le Réseau Ferré de France gère l’ensemble des voies et  60% des rails seront  inutilisables en 2020 !

Depuis l’arrivée de  Nicolas Sarkozy  au pouvoir, la dégradation des services publics s’est fortement accentuée.
À l’éducation nationale, « on donne trop à un grand nombre et pas assez à un petit nombre ». Sarkozy veut modifier les statuts des fonctionnaires ainsi tout devient possible pour exploiter  les salariés, c’est le retour au XIXème siècle !
En ce qui concerne la santé, la loi Bachelot est en train d’achever l’hôpital public. Le secteur privé privilégie les soins lucratifs comme la prothèse de la hanche ou du genou. Soigner un cancer ce n’est pas rentable ! Un médecin hospitalier  a expliqué à Jacques Cotta, que, s’il suivait les directives de Bachelot pour soigner les cas graves de diabète menacé de gangrène, il devrait à terme amputer. C’est bien plus rentable que d’hospitaliser ces diabétiques pendant des semaines !

Au niveau local.
À Villepreux, depuis l’arrivé de  Monsieur Mirambeau, maire UMP, on observe les mêmes dégradations des services publics. Il a licencié les employés territoriaux chargés du ménage pour faire appel à une entreprise privée, entraînant une dégradation notable de ce service. En Juin 2011, le maire a fait voter le PLU qui donne les clefs de la ville aux promoteurs alors que 23 registres de doléance ont été écrits par les Villepreusiens. Il brade les biens de la commune : Il a voulu vendre le théâtre de la ville pour monter une opération immobilière juteuse, ce théâtre est depuis fermé. Le maire a aussi  fermé le théâtre de verdure pour monter une seconde opération immobilière en vendant les locaux des services techniques « car aucun service technique n’a une si belle vue » a-t-il déclaré au conseil municipal. Le maire a fait détruire le skate parc, supprimé certains panneaux d’affichage libre, mis en danger certaines associations en diminuant les subventions, privé de locaux une association culturelle, etc…  Tel Sarkozy, la première chose qu’il a fait en arrivant a été d’augmenter considérablement l’indemnité du maire et des adjoints.




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Cette conférence débat était organisée par :
l'association Les Clayes pour une ville solidaire
et l'association Démocratie et Solidarité à Villepreux

Association Les Clayes pour une ville solidaire
lesclayespourunevillesolidaire@hotmail.fr - www.lesclayespourunevillesolidaire.org
Association Démocratie et Solidarité à Villepreux
democratiesolidaritevillepreux@yahoo.fr - http://democratieetsolidariteavillepreux.blogspot.com