Rencontre avec Thomas Coutrot, membre d’Attac,
économiste, spécialiste des questions du travail et de la démocratie.
Mardi 15 mai 20
Le scarabée 7 Avenue du Général Leclerc, 78320
La Verrière
Contre
les « réformes » néolibérales du travail, on a raison de se révolter.
Mais défendre les acquis le dos au mur est insuffisant. Nous avons besoin d’un souffle nouveau, d’un imaginaire mobilisateur, d’un "avenir désirable".
La « liberté
du travail» pourrait en constituer un pilier. Sous le joug financier, notre
travail est en train de détruire notre monde commun. Souffrance au travail et
destruction écologique ont la même source: une organisation néo-taylorienne du
travail entièrement soumise au rendement financier du prochain trimestre.
Cette
machine à extraire le profit écrase le travail vivant : celui qui mobilise
notre corps, nos sens, notre intelligence, notre sensibilité, notre créativité,
notre empathie et fait de nous des êtres humains. Elle en fait un travail mort
qu’on standardise, qu’on numérise, qu’on automatise, qu’on délocalise, qu’on
transforme en chiffres, en indicateurs, en ratios financiers et finalement en
capital accumulé. Le taylorisme est une politique du travail mort qui détruit
la démocratie. Nous avons besoin d’une politique du travail vivant.
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