Communiqué de ROM YVELINES
Les préfectures de la région Ile de France et des Yvelines ont annoncé depuis plusieurs mois que le bidonville de Triel sur Seine serait démantelé cet été, mais qu'une solution de logement ou d'hébergement serait proposée à chaque famille.
Les préfectures de la région Ile de France et des Yvelines ont annoncé depuis plusieurs mois que le bidonville de Triel sur Seine serait démantelé cet été, mais qu'une solution de logement ou d'hébergement serait proposée à chaque famille.
Malgré la mobilisation des familles et des travailleurs sociaux qui les accompagnent, le rythme avec lequel les familles accède au logement reste très limité, notamment du fait de la situation, connue de tous, de pénurie de logements sociaux en Ile de France.
Photo 78 actu |
Mardi 16 mai, un incendie a ravagé une partie du bidonville, ne faisant heureusement ni mort ni blessé, mais laissant 20 familles (70 personnes) sans abri. Après que les sinistrés aient été accueillis une soirée dans un gymnase, les solidarités familiales et amicales ont permis de les mettre tous à l'abri, dans des conditions de sur-occupation des logements, caravanes ou baraquements ne pouvant se prolonger au delà de quelques jours.
Une famille a été relogée par son employeur. Certaines familles se ré-installent sur le bidonville.
Le
Sous Préfet de Saint Germain a proposé aux familles sans solution
d'être hébergées par l'intermédiaire du service départemental de
l'hébergement d'urgence (115). Une trentaine de sinistrés ont demandé à
en bénéficier. Il s'avère que les propositions d'hébergement faites sont
bien inférieures en nombre aux besoins, et, de plus, situées dans des
communes éloignées des lieux de travail ou de scolarisation des
personnes sinistrées, et difficilement accessibles par les transports en
commun. A ce jour, une seule famille a pu accéder à un hébergement
d'urgence. Nous constatons que cette famille a pu accepter cet
hébergement parce qu'elle dispose d'une voiture qui permet à ses membres
actuellement en formation professionnelle de continuer à y aller, et
qu'elle n'a pas d'enfant.
Nous demandons aux
pouvoirs publics de proposer dès que possible des solutions
d'hébergement stable aux familles qui en ont fait la demande, soit en
mobilisant plus de places d'hébergement, soit en permettant qu'un
terrain soit aménagé pour pouvoir recevoir des caravanes ou mobil'home
ou autres habitations légères où pourront vivre les sinistrés jusqu'à
leur accession au logement. Nous demandons que la continuité de la
scolarisation des enfants soit assurée, avec appui aux démarches de
changement d'établissement scolaire si besoin.
Nous
nous interrogeons avec inquiétude: comment le service d'hébergement
d'urgence qui n'a pas la capacité d'accueillir les 30 sinistrés qui en
ont fait la demande pourra accueillir un nombre beaucoup plus important
de personnes lors du démantèlement prévu en juillet?
Nous
exhortons les pouvoirs publics à repousser l'échéance du démantèlement,
ou a prévoir un lieu d'hébergement qui pourra accueillir toutes les
familles concernées qui le souhaiteront depuis le démantèlement jusqu'à
leur relogement.
Dans l'immédiat, nous invitons
chacun à apporter son soutien aux familles qui ont tout perdu dans
l'incendie du 16 Mai notamment en participant à la collecte
organisée par notre collectif pour récolter 2000€. Merci.