Monsieur
le Commissaire Enquêteur,
Je
m’appelle Patrick BAIN, et j’habite à Villepreux avec ma femme et nos enfants
depuis 2004.
Très
impliqué dans notre ville, j’ai été pendant 7 ans conseiller municipal dans
l’opposition et exercé différents
mandats électifs dans différentes associations villepreusiennes (Président de
la FCPE, membre du bureau du club de tennis de Villepreux pour ne citer que ces
fonctions).
Notre
maison actuelle est la seconde acquise depuis notre arrivée à Villepreux en
1998.
Nous
avons en effet dans un premier temps emménagé dans une maisonnette située 9 rue Auguste Rodin (quartier du TRIANON).
Ce
quartier le TRIANON avait été construit entre 1994 et 2000 dans le cadre d’une ZAC.
Notre
choix de cette ville a été mûrement réfléchi ; ce qui nous a plu sur
Villepreux, c’est que la ville avait toutes les commodités : des écoles
maternelles et primaires, un collège, un
lycée, une piscine, des infrastructures sportives de qualité, des espaces verts,
des commerces de proximité de qualité, un
théâtre permettant aux jeunes villepreusiens d’avoir un accès facilité à la
culture.
Les élus
de l’époque avaient des ambitions mesurées, souhaitaient maitriser totalement les projets immobiliers,
et construire la ville en concertation
avec les villepreusiens et non pas leur imposer leurs propres choix, ou
plus exactement les choix contestables des promoteurs immobiliers parfois peu scrupuleux.
Dès 2008
M MIRAMBEAU et son équipe et plus particulièrement son premier adjoint M
ESSLING ont montré immédiatement une volonté de faire différemment, laissant
comme cela a été dénoncé par l’opposition ou l’advv , notre ville entre
les mains des promoteurs immobiliers.
En
l’espace de 8 ans, le PLU a été révisé à deux reprises, en 2011, et une tentative avortée en 2016 dans le cadre
d’une procédure de modification d’urgence du PLU.
C’est
donc la 3ème fois que le PLU fait l’objet d’une révision, cette
dernière étant organisée dans le cadre
de la CASQUY. 3 fois en 8 ans, sans nul doute un record national !
Visiblement,
comme l’a dit M MIRAMBEAU dans les NOUVELLES DE VERSAILLES dans un article paru
en 2016, il veut reconstruire Villepreux sur VILLEPREUX ; en d’autres
termes son seul objectif est de détruire ce qui existe, pour reconstruire
différemment avec pour seule ambition, celle d’engranger des nouvelles rentrées
fiscales. Peu importe les conditions de vie des nouveaux arrivants, quant une
réelle concertation avec les villepreusiens déjà installés, elle n’existe
pas … ou si peu !
Pour parvenir
à ses fins, et pour accélérer le processus de densification, il a donc décidé de lancer un programme
immobilier d’envergue aux HAUTS DU MOULIN dans le cadre d’un PUP.
Tout cela
a été construit très (trop) rapidement, avec comme seul leitmotiv la rentabilité
pour le promoteur au détriment de la qualité de vie pour les nouveaux
habitants, où les problèmes de stationnement, et de circulation ont rapidement été des
facteurs handicapants pour les usagers.
Au lieu
de prendre un recul nécessaire pour digérer l’afflux conséquent de ces nouveaux
habitants, au lieu de résoudre les difficultés rencontrées, le PROMOTEUR a donc
proposé à la mairie de
VILLEPREUX un nouveau projet immobilier qui est la
continuité des HAUTS DU MOULIN.
Le
tableau étant dressé, et après avoir parcouru le projet de PLU et pu échanger
notamment avec différentes associations représentatives de VILLEPREUX (l’ADVV ,
l’Association Démocratie Solidarité à Villepreux), lu aussi les différentes
études faites par l’ADVV, je vous prie de trouver ci-après quelques
observations.
1
UNE DENSIFICATION INCOHERENTE ET
EXCESSIVE principalement dans trois secteurs de notre ville
- Les deux zones d’entrées de la ville, celle du
quartier pavillonnaire de l’avenue de Versailles, celle du grand espace vert situé entre
l’avenue du Tourne-Roue et le Trianon.
Alors
qu’une entrée de ville commence généralement par des habitations basses, à
Villepreux, on envisage de construire à ces mêmes entrées de manière intensive
avec des immeubles de 15 mètres de hauteur par exemple.
Pire
on porte délibérément atteinte aux espaces verts qui étaient pourtant
considérés comme des espaces naturels sensibles du département (ENSD) dans le PLU 2011.
- Urbanisation
du parc de GONDI
Visiblement
tout est mis en œuvre pour favoriser la constructibilité à l’intérieur de ce
parc de manière intensive ; des modifications substantielles ont été
apportées par rapport au plu 2011 permettant la construction d’un projet
hôtelier d’envergure permettant ainsi au Clérico de pouvoir vendre plus facilement
le parc de GONDI si cette modification est adoptée en l’état.
2
DES PLACES DE STATIONNEMENT
INSUFFISANTES EN NOMBRE ET DES COMMERCES
DE PROXIMITE EN PERIL
- Vivre à Villepreux,
compte tenu de la faiblesse de notre réseau de transport urbain nécessite pour chaque foyer d’avoir au moins deux
véhicules ce qui génère bien évidemment des problèmes de
stationnement récurrents et qui se sont
amplifiés d’ailleurs dans le nouveau quartier des hauts du Moulin, le promoteur
immobilier ayant oublié cette situation bien connue.
Depuis
plus de 8 ans, l’association des commerçant de Villepreux réclame avec
insistance et en vain la création de
places de parking supplémentaires au centre-ville
actuel pour favoriser le commerce de proximité et permettre aux nouveaux
habitants de pouvoir faire le course plus facilement le soir dès 18h, et le
samedi matin jour du marché.
Ces
difficultés récurrentes de stationnement
incitent ainsi les Villepreusiens de faire leurs courses ailleurs.
Le
dossier PLU est vide de tout contenu sur cette question.
- 3 ABSENCE D’ETUDE d’impact du
projet DE PLU SUR LES ECOLES DE VILLEPREUX
Comme
j’ai pu vous l’indiquer au début de ce courrier, nous avons fait notre choix
par rapport à VILLEPREUX du fait que nos enfants pouvaient se rendre facilement
, à pied ou en vélo aux écoles de tout niveau de la maternelle en passant par
la primaire, du collège au lycée.
C’est
sans nul doute l’un des éléments les plus porteurs pour les familles
villepreusiennes.
Or le
projet de modifications du PLU révèle que le nombre des habitants devraient à
moyens termes approcher voire dépasser les 15000 habitants.
Construire
c’est bien, mais prévoir c’est mieux !
Or
visiblement, aucune étude d’impact n’a été réellement établie permettant de
déterminer les aménagements susceptibles d’être mis en place pour étendre la
capacité d’accueil de notre collège et de notre lycée.
Notre
nouvelle école des Hauts du Moulin permettra-t-elle d’absorber l’afflux des
nouveaux arrivants provenant de la TOURNE ROUE et de l’Avenue de Versailles ?
Dans le
cadre de mes fonctions de Président de la FCPE, que ce soit au conseil
d’administration du collège, ou celui du lycée, ou lors des commissions
municipales chargées du scolaire, j’ai régulièrement fait part de mes doutes.
Toutes
les réponses apportées ont été évasives.
On
construit des immeubles, on accueille des nouvelles familles avec des enfants
sans prévoir en amont les capacités d’accueil.
Aucune
démarche sérieuse n’a été entreprise que ce soit auprès du département ou du
conseil régional pour que des projets d’extension du collège et du lycée puissent être étudiés et programmés.
4/ DES INFRASTRUTURES SPORTIVES ET
CULTURELLES INSUFFISANTES A MOYENS TERMES
En 1999,
la population villepreusienne était de l’ordre de 9500 habitants ; d’ici
quelques années nous approcherons dans les projections qui nous sont données
près de 15 000 Habitants, soit une augmentation de 50% de la population.
Pour
autant, le nombre des infrastructures sportives seront équivalentes.
Nous
aurons toujours deux gymnases, une piscine municipale ouverte que deux mois par
an, 8 courts de tennis sans oublier nos deux terrains de football et un anneau
semi-olympique.
La
population augmentant de manière significative il aurait été judicieux de
prévoir soit la création d’un troisième
gymnase ou en tout cas un second gymnase actuellement en construction
(remplaçant celui du Trianon) aux dimensions plus importantes.
A
Villepreux, lorsque l’on construit une infrastructure sportive, c’est a minima
sans faire une projection juste sur les réels besoins de ses habitants.
C’est
encore pire concernant notre patrimoine culturel.
Villepreux
depuis 40 ans avait un théâtre de 400 places permettant aux Villepreusiens d’avoir un accès facilité à la
culture. Cet outil formidable avait aussi pour vocation de permettre à nos enfants de
pouvoir se rendre gratuitement trois à quatre fois par an dans le cadre de
leurs activités scolaires.
Il était
également utilisé quotidiennement par
l’ensemble des associations villepreusiennes touchant à la culture (clubs de
théâtre, de musique, de danse).
L’une des
premières décisions prises par M MIRAMBEAU a été de fermer le théâtre en
évoquant soit des problèmes de sécurité, soit des problèmes budgétaires.
Ce
théâtre a été laissé à l’abandon depuis , rouvert exceptionnellement une
semaine, parfois au mois de juin pour permettre aux enfants et adultes de
présenter leur présentation annuelle.
Avec un
afflux aussi important de population, il serait souhaitable que Villepreux
sauvegarde ce théâtre dans le cadre de l’intercommunalité.
OR dans
ce PLU, rien n’est prévu sur le volet culture.
On sait
simplement que dans le cadre de l’aménagement de l’espace vert situé rue du
tourne-roue, à proximité de la nouvelle mairie serait implanté un espace
culturel de taille moyenne, que j’appellerai plutôt salle polyvalente.
Dans
cette hypothèse (le théâtre étant selon M Mirambeau remplacé) quel sort sera
donné au théâtre actuel ? Un nouveau projet
immobilier peut-être ? Un flou « artistique » étant
entretenu par l’équipe municipale.
A
Villepreux, actuellement, la culture ne se limite qu’à une médiathèque
construite depuis quatre ans mais toujours avec une surface sous-dimensionnée
par rapport au nombre d’habitants.
Je
demande donc la réhabilitation du théâtre pour offrir un espace culturel de
qualité aux Villepreusiens.
Restant à
votre disposition,
Bien
cordialement
Patrick
BAIN
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