vendredi 20 mars 2020

Urgence sanitaire COVID-19 : 3500 personnes à la rue en IDF



Ce qui est dénoncé ci-dessous à propos de l’Ile de France pourrait, hélas, l’être de la même façon dans tant d’autres villes et régions. Il ne suffit pas de se payer de grands mots comme le fait ce gouvernement, il faut qu’un terme soit mis à ces situations honteuses.
Salubrité publique en période d’épidémie : une urgence humaine et sanitaire !
-   Plus de 3500 personnes sont aujourd’hui à la rue, en demande d’asile ou non, en région Île-de-France, sans accès à l’hébergement ni à un accompagnement médico-social. 500 personnes, sur la commune d’Aubervilliers, sont dans un campement de tentes dans un état d’insalubrité contraire à la simple dignité humaine, sans accès à l’eau et sans prise en charge des déchets. Des dizaines d’autres camps existent en Île-de-France sans aucune aide publique et des dizaines de familles avec enfants n’ont pas de solutions et dorment aux portes de Paris.
 Nous rappelons que les personnes sans-abri sont d’autant plus fragiles qu’elles font face à une absence de prise en charge médicale, renforcée par les mesures récentes gouvernementales concernant l’aide médicale d’État et le délai de carence pour les demandeurs d’asile.
Depuis plusieurs années, associations et collectifs alertent les institutions sur la situation des personnes à la rue à Paris et dans sa proche périphérie qui ne fait que s’aggraver. Rien n’a bougé depuis, pire la situation n’a cessé de se dégrader.
Aujourd’hui, cette population doit faire face non seulement à une présence policière accrue, des dispersions, des contrôles, des évacuations, une absence de prise en charge juridique et sociale, mais aussi désormais à l’épidémie de Covid-19. Des personnes, étrangères ou françaises, sans domicile, sont ainsi contraintes de rester dehors, dans des campements insalubres, malgré les mesures de confinement décidées !
Aujourd’hui, nous constatons qu’aucune mesure n’a été prise depuis une semaine pour mettre à l’abri les personnes les plus vulnérables.
Face à la crise sanitaire, les institutions ont la responsabilité de protéger toutes ces personnes.
C’est pourquoi, associations et collectifs demandent :
-    La réquisition des centres culturels, des bâtiments scolaires vides et de tout autre lieu permettant un hébergement et la mise en place des mesures de précaution, afin de mettre à l’abri toutes les personnes qui dorment dehors en Île-de-France et de permettre la mise en place des mesures sanitaires et d’hygiène nécessaires pour faire face au virus

-   La mise en place de distributions alimentaires organisées par les pouvoirs publics pour pallier le fait que les associations ne peuvent plus poursuivre leur action dans ce domaine.

-    L’installation ou la réouverture de points d'eau les plus nombreux et les plus accessibles possibles, et la mise à disposition de savon et de gel hydro-alcoolique, de manière à ce que les personnes à la rue puissent appliquer les recommandations faites par les autorités de santé publique.

-   L’accès pour tout demandeur d’asile aux conditions matérielles d’accueil par l’OFII afin de permettre à toutes et tous de disposer d’un minimum de ressources financières pour pouvoir faire face aux mesures de confinement demandé.

-     L’interdiction des expulsions visant les personnes hébergées dans les structures d’urgence

 Associations signataires : Acat ; Actions traitements ; ADSF ; Amnesty International France - Région Paris ; Antanak ; Cèdre ; Comède ; Dom’Asile ; Emmaüs France ; Gisti ; La Gamelle de Jaurès ; L’Assiette migrante ; La Cimade Ile-de-France ; LDH ; Mrap Paris ; Paris d’exil ; P’tits dej’s solidaires ; Première urgence internationale ; RESF ; Secours Catholique – Délégation de Paris ; Serve the city ; Solidarité migrants Wilson ; Utopia 56 ; Watizat

 Pour faire savoir aux responsables ce que vous pensez d’eux et de leurs agissements :
A l’Elysée :
Pour écrire au président :
Patrick.strzoda@elysee.fr   Directeur de cabinet
Matignon :
Pour écrire au 1er ministre :
Intérieur :
stephane.bouillon@interieur.gouv.fr  Directeur du cabinet
 simon.fetet@interieur.gouv.fr   Directeur adjoint du cabinet
maxime.feghouli@interieur.gouv.fr Conseiller immigration
Ecrire au ministre de l’Intérieur





jeudi 19 mars 2020

Face à la crise sanitaire, l’enfermement administratif des personnes étrangères doit cesser

Image goggle map CRA Plaisir

Alors que dans son discours du 16 mars, le Président de la République Emmanuel Macron appelle à faire preuve « d’esprit solidaire et de sens des responsabilités » et à l’heure où le pays entre dans une période de confinement, l’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) s’alarme de voir que des personnes (hommes, femmes, enfants) sont toujours privées de liberté dans les centres de rétention administrative (CRA), les locaux de rétention administrative (LRA), les zones d’attente (ZA) et les constructions modulaires du poste de police de Menton pont Saint-Louis.

Leur libération immédiate est une exigence absolue, tant juridique que sanitaire.

Des personnes auxquelles il est seulement reproché de ne pas justifier de la régularité de leur entrée ou de leur séjour en France ne peuvent être enfermées en zone d'attente ou en rétention que le temps strictement nécessaire à l’organisation de leur départ et à la condition expresse qu'il existe des perspectives raisonnables que ce départ puisse être effectif à brève échéanceOr, l'éloignement de ces personnes est impossible, aujourd'hui et pour les semaines à venir et ce, pour deux raisons. D'abord parce que la plupart des liaisons aériennes avec les pays vers lesquels elles devaient être renvoyées ont été interrompues. Ensuite parce que leur éloignement du territoire serait contraire aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui visent à limiter les risques d’exportation ou d’importation de la maladie.
La privation de liberté subie par ces personnes ne répond donc pas aux conditions prévues par les textes applicables aux droits des étrangers en France et leur est imposée en violation de leurs droits fondamentaux.

Au plan sanitaire, la nécessité de leur libération est tout aussi impérieuse :
- Aucune mesure satisfaisante ne semble avoir été mise en place, ni pour les protéger ni pour protéger les personnes qui gèrent ces lieux d'enfermement ou y interviennent quotidiennement contre les risques de contamination ;
- Il n’existe pas, notamment, de protocole permettant de s’assurer que tant les personnes étrangères qui arrivent en CRA, LRA et ZA que les personnels qui y pénètrent ne sont pas porteuses du virus ;
- Les prescriptions du ministère de la santé ne peuvent pas être respectées dans ces lieux de promiscuité, qu'il s'agisse de la "distanciation sociale" ou des gestes barrières ;
- Les personnes enfermées ne sont pas toujours informées des risques liés à la contamination par le Covid-19 et des mesures mises en place par le gouvernement ;
- Enfin, l’insuffisance de l’action des pouvoirs publics et les risques qu'elle fait courir à leurs intervenants a contraint la plupart des associations qui apportent leur aide aux personnes étrangères en rétention ou en zone d'attente à s'en retirer.
Depuis la semaine dernière, la situation sanitaire gravement dégradée de ces lieux d'enfermement perdure en contradiction avec les durcissements des mesures prises pour protéger la population à l'extérieur.

Une situation similaire se joue actuellement dans les prisons. La Garde des Sceaux vient d’annoncer des mesures pour éviter la propagation du virus en restreignant tous les contacts des détenus avec l’extérieur (suspension des parloirs et des activités socio-culturelles notamment). Cependant encore aujourd’hui, aux centres pénitentiaires de Fresnes et de la Santé, les personnels pénitentiaires, au contact des détenus, ne disposent ni de gants ni de masques pour se protéger et protéger les détenus. Par ailleurs, ces derniers ne reçoivent aucune information sur l’évolution des mesures et de la situation. Cette mesure du ministère de la justice, va renforcer encore un peu plus l’opacité de ces lieux, sans aucune certitude quant au respect des droits les plus élémentaires des personnes détenues ou des personnels.

Ainsi, la privation de liberté des personnes étrangères dans les CRA, LRA, ZA ou autres lieux privatifs de liberté porte gravement atteinte au principe de précaution et à l’impératif constitutionnel de santé publique.

Prenant en compte la mise en danger des personnes retenues comme des personnels des centres, des juges des cours d'appel de Bordeaux, Paris et Rouen ont commencé d'assumer leurs responsabilités en décidant de remettre en liberté des personnes dont l’administration entendait prolonger l’enfermement.

Il serait inconcevable que le gouvernement ne prenne pas au plus vite l'initiative d'une libération générale et inconditionnelle de toutes les personnes étrangères privées de liberté et ainsi particulièrement exposées au risque sanitaire.

Communiqué de presse, 18 mars 2020

 Organisations membres de l’Observatoire de l’enfermement des étrangers :
> ACAT-France, Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE), Anafé, Comede, Droit d’urgence, Fasti, Genepi, Gisti, La Cimade, Ligue des droits de l'homme, MRAP, Observatoire Citoyen du CRA de Palaiseau, Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la magistrature (SM)

Pour plus d'information sur l'OEE : http://observatoireenfermement.blogspot.com/
>


lundi 16 mars 2020

Résultats du premier tour des élections municipales 2020 à Villepreux


M. Jean-Baptiste Hamonic         38,%                  1301 voix
Villepreux Naturellement

Mme Valérie Bain
Agir Avec Vous pour Villepreux   19,62%            655 voix

M. Stéphane Mirambeau           18,69 %               624 voix
Ensemble Allons Plus Loin

Mme Sylvie Sevin Montel        14,20 %                 474 voix
Tous Pour Villepreux.

M. Kourosh Golgolab
Tout Simplement Villepreux.     8,48 %               283 voix


Inscrit           7503

Abstention    4071  54,26 %

Votant           3432   45,74 %

Blanc             39     0,52%
 Nul               56      0,75%

Exprimé       3337  44,48  %

Pour les villes de plus de 1.000 habitants, les candidats doivent avoir obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés (et non pas des électeurs inscrits) afin de se maintenir au second tour.
Les candidats qui ont obtenu entre 5 et 10 % des voix peuvent rejoindre une autre liste. Ces ralliements doivent être réalisés dans les deux jours qui suivent le premier tour.
 Les quatre premières listes peuvent se maintenir au second tour. Tout Simplement Villepreux peut rallier une autre liste.


Document mairie de Villepreux 









samedi 14 mars 2020

Élections municipales 2020 : recommandations sanitaires pour les bureaux de vote





 Une circulaire du ministère de l'Intérieur du 9 mars 2020 précise l'organisation des élections municipales des 15 et 22 mars 2020 en situation d'épidémie de coronavirus Covid-19.
La circulaire à destination des maires présente notamment les mesures sanitaires qui doivent être prises afin de limiter la propagation du virus et protéger les membres des bureaux de vote, les scrutateurs ainsi que les électeurs.

Document ministère de l'intérieur 

La promiscuité

Les situations de promiscuité prolongée entre électeurs doivent être limitées avec notamment un marquage au sol destiné à maintenir une distance d'environ un mètre entre électeurs, à chaque étape du vote. Les files d'attente à l'extérieur du bureau doivent être évitées.

L'hygiène

Une affiche rappelant les gestes barrières doit figurer dans chaque bureau de vote.
Il est recommandé aux votants de se laver les mains avant et après le vote.
Les membres des bureaux de vote doivent se laver régulièrement les mains et privilégier le contrôle visuel des pièces d'identité ou de la carte électorale afin d'éviter le contact physique avec les électeurs.
Un point d'eau, ou à défaut du gel hydroalcoolique, doit permettre le lavage des mains.
Le nettoyage du bureau de vote doit être effectué avant et après le vote, celui des tables, des isoloirs et des urnes plusieurs fois par jour, celui des machines à voter toutes les 30 minutes.
Les isoloirs doivent être positionnés de manière à ce que les électeurs ne soient pas obligés de toucher le rideau.

Document Ministère de l'intérieur
Le port du masque
Les électeurs porteurs d'un masque devront pouvoir être identifiés pour voter. Pour cela, les membres du bureau pourront leur demander de l'ôter momentanément.

Et aussi...

Les électeurs pourront apporter leur propre stylo pour émarger, à condition que l'encre soit bleue ou noire et indélébile.
Le port de gants chirurgicaux n'est pas recommandé car il ne prévient pas la propagation du virus.
Dans le cas où un maire se trouverait dans l'incapacité ou refuserait de constituer des bureaux de vote dans sa commune, les préfets sont en droit de se substituer à eux pour désigner des délégués chargés de superviser les opérations de vote.



Document Ministere de L'Intérieur