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fournil »
L’affaire
des pesticides SDHI (1) est très grave, mais cela ne doit pas nous
impressionner. En résumé, elle est aussi très simple. L’Agence publique de
sécurité sanitaire (ANSES) a donné ce qu’on nomme une Autorisation de mise sur
le marché (AMM)) pour cette nouvelle classe chimique. A partir de 2013, les
SDHI ont commencé à déferler sur la France, et désormais, sont épandus sur 80%
des surfaces de blé, les tomates, les pommes de terre, les arbres fruitiers, la
vigne, les terrains de foot et de sport.
Ce
sont des fongicides qui s’attaquent donc aux champignons pathogènes. Mais leur
cible est la fonction respiratoire de ces derniers, appelée SDH. Cette SDH
existe chez tous les êtres vivants, dont les humains. Or un scientifique de
réputation mondiale, Pierre Rustin, spécialiste des maladies mitochondriales, a
lancé une alerte spectaculaire dès octobre 2017. Auprès de l’ANSES, qui s’est
totalement tue pendant six mois.
Le
petit groupe à l’origine du mouvement des Coquelicots pense que tous les
groupes locaux doivent demander des explications aux autorités
locales.
Mesdames/Messieurs les élus de Villepreux
Depuis un an, nous, citoyens de votre commune,
sommes mobilisés au sein du mouvement « Nous voulons des
coquelicots » pour demander l’interdiction de tous les pesticides de
synthèse. Nous souhaitons porter à votre connaissance une information de la
plus haute importance.
Notre inquiétude tient en 4 lettres : SDHI. Il
s'agit de fongicides épandus sur près de 80 % des surfaces de blé, presque
autant d’orge, sur les arbres fruitiers, les tomates, les pommes de terre. Ils
sont également utilisés dans les golfs et sur les terrains de sport. Or ces fongicides ciblent
la SDH, une molécule essentielle pour la respiration des cellules. La
diminution de la fonction de la SDH est responsable de graves maladies
neurologiques et de cancers chez l’homme.
C'est Pierre Rustin1, un scientifique du CNRS de
réputation mondiale, qui a fait cette découverte et en a immédiatement informé
l'ANSES. Or notre agence sanitaire, dont la fonction première est de protéger
la population, a minimisé cette alerte. Une minutieuse enquête, menée par le
journaliste Fabrice Nicolino, démontre que l’ANSES entretient des liens
d’intérêt avec l'industrie des pesticides.
Il aura fallu 25 ans pour interdire les
néonicotinoïdes en Europe et un siècle pour que la toxicité de l’amiante
entraine son interdiction en France. Avec les SDHI, nous pouvons agir avant que
la catastrophe n'arrive.
L’ANSES, dûment interrogée, ne nous répond
pas. C'est donc vous que nous sollicitons pour porter nos questions sur les
SDHI :
· Pourquoi l’ANSES a
ignoré l’alerte de l’équipe de chercheurs spécialistes de la SDH et n'y a
répondu que 6 mois plus tard, contrainte par la publication d’une tribune dans
la presse ?
· Pourquoi le groupe
d'experts mandaté par l'ANSES ne comptait aucun spécialiste de la SDH et
de la respiration cellulaire, mais au moins une personne ayant eu partie liée
avec les industriels de l’agrochimie ?
· Pourquoi aucun suivi
scientifique sérieux sur les écosystèmes et la santé humaine n'a été
immédiatement mis en place, alors que des effets destructeurs à long terme des
SDHI sont probables ?
· Comment pouvons-nous
nous protéger des SDHI alors qu’ils sont épandus massivement?
Comptant sur votre écoute et votre engagement
au service du bien commun, nous souhaiterions vous rencontrer pour discuter de
vive voix de nos inquiétudes, de nos interrogations, et de la manière dont vous
pourriez y répondre.
Nous Voulons des Coquelicots à Villepreux Pour
« Nous Voulons des Coquelicots »
https://reporterre.net/Pesticides-SDHI-L-Anses-n-a-pas-pris-la-mesure-du-drame
« Le crime est presque parfait, enquête sur les pesticides et les SDHI », par Fabrice Nicolino
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