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Rappel : On
pouvait lire dans le projet du maire Stéphane Mirambeau en 2008 :
« Notre projet politique
pour la ville en matière économique, sociale et environnementale impose
l'élaboration d'un Plan Local d’Urbanisme, qui sera le principal document de
planification de l’urbanisme communal.
Celui-ci sera associé
à une démarche « Agenda 21 local », qui définit ce qui doit être fait
localement pour le XXI
siècle en terme de développement durable.
Le point
incontournable de notre démarche sera la concertation.
Un cadre de vie
séduisant et respectueux.
Notre cadre de vie est
un privilège. Nous devons le préserver et l’embellir en respectant
l’environnement et les
habitants. »
« Un projet de ville, un projet de vie, page 6 »
Depuis 10 ans monsieur le maire fait le contraire et bétonne la ville !
L’équilibre
du cycle de l’eau est fragile. En modifiant le cycle local de l’eau, c’est le
microclimat que l’on perturbe, ce qui participe par extension au renforcement
du changement climatique. Sur des sols nus, secs, « encroutés » ou, en ville,
imperméabilisés, l’eau ne s’infiltre plus dans la terre mais ruisselle à sa
surface. L’accélération du ruissellement des eaux de pluie sur le sol et la
diminution de l’évaporation et de l’infiltration qui en découle affectent
négativement la recharge des nappes phréatiques et des cours d’eau.
L'approvisionnement en eau du cycle local de l'eau est ainsi diminué.
Lorsque
l’eau vient à manquer dans les sols et dans l’atmosphère, des conditions thermiques
extrêmes prédominent. Les températures locales augmentent et de véritables
bulles de chaleur, connues sous le nom d’îlots de chaleurs urbains, se créent
au-dessus des villes. Les vents, dont la direction et l’intensité sont
influencées par les variations de températures,
se
déplacent différemment, tout comme les nuages. La fréquence et l’intensité des
précipitations sont ainsi bouleversées, et c’est tout le microclimat qui se
trouve modifié. Ces changements climatiques à petite échelle s’additionnant les
uns aux autres, c’est en fait un dérèglement global du cycle de l’eau et du
climat qui est provoqué et/ou accentué !
L’urbanisation,
en artificialisant et en imperméabilisant les sols, contribue pour beaucoup à
la dégradation du cycle de l’eau, détruisant au passage les microclimats.
On estime qu’en France,
l’artificialisation des terres recouvre un territoire de la taille d’un
département tous les sept ans. Ce phénomène est par ailleurs fortement émetteur de gaz à
effet de serre : on estime qu’il est responsable de 20 % de toutes les
émissions nationales, soit 100 millions de tonnes de CO2 émises chaque année.
L’assainissement
et ses réseaux, sous leur forme standard, ne permettent pas aux eaux usées,
même lorsqu’elles sont traitées, de s’infiltrer dans les sols et de réintégrer
le cycle local de l’eau. Les eaux des
toitures et des rues imperméabilisées sont directement conduites par les
réseaux d’assainissement aux stations d’épuration puis rejetées dans les
rivières puis
les mers et océans, quittant
les cycles locaux de l’eau. La ville rejette ainsi son eau plutôt qu’elle ne
l’intègre.
Les
villes affectent aussi le cycle de l’eau en faisant des prélèvements massifs
dans les nappes et les rivières pour répondre aux besoins en eau potable de
leurs habitants. Certaines villes, après avoir épuisé les ressources en eau
disponibles, se trouvent désormais obligées d’importer de l’eau depuis des
régions éloignées, comme c’est le cas pour Los Angeles ou Pékin.
L’urbanisation,
associée à la déforestation et à la disparition du couvert végétal, modifie les
conditions microclimatiques du territoire d’origine, favorisant l’apparition
d’îlots de chaleur urbains aux températures dangereusement élevées.
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Les alternatives
Pour
rétablir les microclimats et pleinement intégrer les villes et les espaces
urbanisés au bon fonctionnement du cycle local de l’eau, il est nécessaire de
mettre en place des dispositifs permettant à l’eau de pluie de rester dans le
cycle et de ne pas quitter les bassins versants, mais aussi de traiter les eaux
usées pour qu’elles puissent s’infiltrer sur place.
Pour
que les précipitations gardent leur rôle clé dans le cycle local de l’eau, il
faut restaurer les espaces naturels où elles peuvent tomber, s’écouler et
s’infiltrer. Il s’agit de
«
désimperméabiliser » les villes et d’y faire revenir la nature
La
circulation de l’eau à ciel ouvert en ville permet de lutter contre la chaleur
urbaine, puisque les cours d’eau absorbent une partie importante de la chaleur
atmosphérique. A l’intérieur même des bâtiments, l’eau de pluie peut être
collectée pour créer des petits chemins d’eau et assurer une climatisation
naturelle, ce qui permet aussi d’économiser de l’énergie par rapport à un
système de climatisation classique. Les possibilités de réutilisation de l’eau
de pluie sont d’ailleurs multiples, puisqu’elles peuvent aussi servir, une fois
récupérées, à assurer le fonctionnement des toilettes (de même que les eaux
provenant des douches, baignoires, lave-linges et cuisines).
Le
cycle local de l’eau en milieu urbain est très lié à la gestion des systèmes
d’assainissement. La phytoépuration constitue une bonne alternative au système
d’assainissement du tout-à-l’égout. Il s’agit d’un système de traitement des
eaux usées utilisant des processus naturels issus d’une combinaison entre
végétaux, sol et micro-organismes et prenant place au sein d’une zone humide
artificiellement créée. Grâce à la phytoépuration, les eaux usées sont traitées
écologiquement et n’ont plus à sortir du cycle de l’eau.
Gardons le puits de captage du Corzatier disponible pour les générations futures |
Crédit documents : France liberté Fondation Danielle
Mitterrand eau climat
http://www.coalition-eau.org/
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