mardi 21 août 2018

Bétonnage : Le dérèglement du cycle de l’eau et du climat à Villepreux


Document France liberté
 Rappel : On pouvait lire dans le projet du maire Stéphane Mirambeau en 2008 :

« Notre projet politique pour la ville en matière économique, sociale et environnementale impose l'élaboration d'un Plan Local d’Urbanisme, qui sera le principal document de planification de l’urbanisme communal.
Celui-ci sera associé à une démarche « Agenda 21 local », qui définit ce qui doit être fait
localement pour le XXI siècle en terme de développement durable.
Le point incontournable de notre démarche sera la concertation.
Un cadre de vie séduisant et respectueux.
Notre cadre de vie est un privilège. Nous devons le préserver et l’embellir en respectant
l’environnement et les habitants. »
« Un projet de ville, un projet de vie, page 6  »

Depuis 10 ans monsieur le maire fait le contraire et bétonne la ville !

L’équilibre du cycle de l’eau est fragile. En modifiant le cycle local de l’eau, c’est le microclimat que l’on perturbe, ce qui participe par extension au renforcement du changement climatique. Sur des sols nus, secs, « encroutés » ou, en ville, imperméabilisés, l’eau ne s’infiltre plus dans la terre mais ruisselle à sa surface. L’accélération du ruissellement des eaux de pluie sur le sol et la diminution de l’évaporation et de l’infiltration qui en découle affectent négativement la recharge des nappes phréatiques et des cours d’eau. L'approvisionnement en eau du cycle local de l'eau est ainsi diminué.

Lorsque l’eau vient à manquer dans les sols et dans l’atmosphère, des conditions thermiques extrêmes prédominent. Les températures locales augmentent et de véritables bulles de chaleur, connues sous le nom d’îlots de chaleurs urbains, se créent au-dessus des villes. Les vents, dont la direction et l’intensité sont influencées par les variations de températures,
se déplacent différemment, tout comme les nuages. La fréquence et l’intensité des précipitations sont ainsi bouleversées, et c’est tout le microclimat qui se trouve modifié. Ces changements climatiques à petite échelle s’additionnant les uns aux autres, c’est en fait un dérèglement global du cycle de l’eau et du climat qui est provoqué et/ou accentué !

L’urbanisation, en artificialisant et en imperméabilisant les sols, contribue pour beaucoup à la dégradation du cycle de l’eau, détruisant au passage les microclimats.
On estime qu’en France, l’artificialisation des terres recouvre un territoire de la taille d’un département tous les sept ans. Ce phénomène est par ailleurs fortement émetteur de gaz à effet de serre : on estime qu’il est responsable de 20 % de toutes les émissions nationales, soit 100 millions de tonnes de CO2 émises chaque année.

L’assainissement et ses réseaux, sous leur forme standard, ne permettent pas aux eaux usées, même lorsqu’elles sont traitées, de s’infiltrer dans les sols et de réintégrer le cycle local de l’eau. Les eaux des toitures et des rues imperméabilisées sont directement conduites par les réseaux d’assainissement aux stations d’épuration puis rejetées dans les rivières puis
les mers et océans, quittant les cycles locaux de l’eau. La ville rejette ainsi son eau plutôt qu’elle ne l’intègre.

Les villes affectent aussi le cycle de l’eau en faisant des prélèvements massifs dans les nappes et les rivières pour répondre aux besoins en eau potable de leurs habitants. Certaines villes, après avoir épuisé les ressources en eau disponibles, se trouvent désormais obligées d’importer de l’eau depuis des régions éloignées, comme c’est le cas pour Los Angeles ou Pékin.
L’urbanisation, associée à la déforestation et à la disparition du couvert végétal, modifie les conditions microclimatiques du territoire d’origine, favorisant l’apparition d’îlots de chaleur urbains aux températures dangereusement élevées.
Document  France liberté


Les alternatives
Pour rétablir les microclimats et pleinement intégrer les villes et les espaces urbanisés au bon fonctionnement du cycle local de l’eau, il est nécessaire de mettre en place des dispositifs permettant à l’eau de pluie de rester dans le cycle et de ne pas quitter les bassins versants, mais aussi de traiter les eaux usées pour qu’elles puissent s’infiltrer sur place.
Pour que les précipitations gardent leur rôle clé dans le cycle local de l’eau, il faut restaurer les espaces naturels où elles peuvent tomber, s’écouler et s’infiltrer. Il s’agit de
« désimperméabiliser » les villes et d’y faire revenir la nature
La circulation de l’eau à ciel ouvert en ville permet de lutter contre la chaleur urbaine, puisque les cours d’eau absorbent une partie importante de la chaleur atmosphérique. A l’intérieur même des bâtiments, l’eau de pluie peut être collectée pour créer des petits chemins d’eau et assurer une climatisation naturelle, ce qui permet aussi d’économiser de l’énergie par rapport à un système de climatisation classique. Les possibilités de réutilisation de l’eau de pluie sont d’ailleurs multiples, puisqu’elles peuvent aussi servir, une fois récupérées, à assurer le fonctionnement des toilettes (de même que les eaux provenant des douches, baignoires, lave-linges et cuisines).

Le cycle local de l’eau en milieu urbain est très lié à la gestion des systèmes d’assainissement. La phytoépuration constitue une bonne alternative au système d’assainissement du tout-à-l’égout. Il s’agit d’un système de traitement des eaux usées utilisant des processus naturels issus d’une combinaison entre végétaux, sol et micro-organismes et prenant place au sein d’une zone humide artificiellement créée. Grâce à la phytoépuration, les eaux usées sont traitées écologiquement et n’ont plus à sortir du cycle de l’eau.

Gardons le puits de captage du Corzatier disponible pour les générations futures




Crédit documents : France liberté Fondation Danielle Mitterrand eau climat
http://www.coalition-eau.org/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire