Collectif de soutien aux familles
roms de la plaine de Triel-Chanteloup,
membre du Collectif National Droits de l’Homme Romeurope
Association pour la Taxation des Transactions
financières pour l'Aide aux Citoyens (ATTAC 78 Nord)
Collectif Français Etrangers en Yvelines (CEFY), Ligue des Droits de l'Homme (LDH),
Réseau Education
sans Frontières (RESF), Secours Catholique Caritas France,
Secours Populaire et des voisins
solidaires.
Avec le soutien sur le 78 de :
Union Locale 78 Nord (CGT), Confédération
Nationale du Travail (CNT), Union
Syndicale Solidaires 78,
Alternative Libertaire, Ensemble pour une Gauche Citoyenne
(Mantes la Jolie) , Europe
Ecologie/ les Verts, Mouvement de la Paix, Nouveau
Parti Anticapitaliste , Parti Communiste Français,
Parti Socialiste, Parti de Gauche
Triel sur Seine, le 27
juillet 2017
Le
Collectif ROMYVELINES communique :
L'expulsion des personnes, majoritairement roumaines de
culture rom, vivant en bidonvilles dans la plaine de Triel et Carrières sous
Poissy qui était prévue pour cette semaine a été repoussée.
Le Sous-Préfet de Saint-Germain-en-Laye l'a annoncé mardi
25 juillet vers midi, alors que l'expulsion était prévue pour mercredi 26 ou
jeudi 27.
Après une semaine d'angoisse, c'est un grand soulagement
pour ces personnes et les associations qui les soutiennent.
Nos interpellations soutenues ont été entendues mais tout
n'est pas réglé.
La veille, Romyvelines avait appelé à un rassemblement de
protestation contre l'expulsion pour ce mardi 25, à 16h30 devant la
sous-préfecture.
Le
Sous-Préfet a fait entrer dans la salle de réunion de la sous-préfecture la soixantaine de personnes (dont une moitié d'habitants du
bidonville) venues au rassemblement pour leur expliquer sa décision.
Le Sous-Préfet a confirmé que l'expulsion prévue avait été
reportée, car ses services n'avaient pas trouvé assez de places pour héberger
correctement tout le monde.
Il a tenu à préciser que la fermeture (préférable pour lui
à expulsion et sa connotation violente) n'est pas annulé, mais seulement
« reporté» pour que les services de l'Etat aient le temps de
« travailler » à trouver les hébergements convenables.
Ce démantèlement, dont la date n'est pas encore fixée, aura vraisemblablement lieu fin août ou début septembre. Il a renouvelé son engagement d'en donner la date à l'avance.
Il a redit que tous les bidonvilles de la plaine seraient
expulsés; « mais pas forcément tous le même jour. »
Il a décrit les solutions qui seraient proposées aux
familles des bidonvilles de Triel soit environ 200 personnes en tout dont environ
70 resteraient sans solution après les quelques jours qu’ils auront passés à
l’hôtel.
Ce dernier point essentiel reste inadmissible pour
nous !
Il n'a rien dit de ce qui sera proposé à la centaine de
personnes recensées dans les bidonvilles situés sur la commune de Carrières
sous Poissy. Il a échangé avec la salle.
Nous avons redit que l'utilisation des hébergements en
hôtels par le 115 (dispositif d'urgence) en tant que logement de transition
nous semble inadaptée, voire absurde et inutilement coûteuse, tout en
engorgeant le dispositif d'urgence.
Cela constitue un hébergement de mauvaise qualité
(contraintes excessives et précarité). Il en convient mais dit qu'il n'existe
rien d'autre.
Nous reformulons la demande d'hébergements sous forme
d'un ou plusieurs terrains provisoires où les familles les plus éloignées de
l’intégration pourraient être accompagnées par les services sociaux et les
associations.
Le Sous-Préfet n'y
est pas opposé, mais n'a pas de terrain disponible : seule une
collectivité locale pourrait mettre à disposition un terrain pour cet usage.
Nous rappelons qu'un terrain est actuellement inutilisé
appartenant au département.
Romyvelines lance un appel à toutes les collectivités
locales du département pour la mise à disposition d'un terrain pour une durée
limitée (6 mois à un an, voire 2 ans) pour
cet usage.
Si nous reconnaissons le réel souci de dialogue de Monsieur
le Sous-Préfet, nous regrettons la situation d'incertitude et d'absence
d'information qui a plongé dans l'angoisse et l'incertitude les familles dans
la dernière semaine.
Nous demandons qu'à l'avenir des solutions de logement ou
d'hébergement répondant à leur situation soient proposées à chaque famille et
qu'elle soit clairement informée du processus qui lui est proposé.
A
ce jour, nos exigences restent les mêmes : pas d'expulsion sans solution
adéquate et pérenne pour toutes les familles.
Pour tout
contact:
Fabienne
Lauret : fabienne.lauret@gmail.com tel 06 74 92 20 24
Adresse postale:
collectif
Romyvelines c/o Ligue des droits de l'Homme
MCSA, 2
boulevard Robespierre
78 300 Poissy.
Photo Isabelle Audin, France 3 Région. |