On peut lire dans la revue de l’inter
communauté SQYMAG, un article sur le LI-FI qui pourrait remplacer le Wi-Fi, un
moyen plus sur, plus rapide et moins dangereux pour la santé. Mais avec le
Light Fidelity il est indispensable d’être sous la lumière ou à proximité de la LED pour
que le signale passe. Il faudra donc laisser la lumière allumée, même en plein
jour. Pourtant les lumières LED ne sont pas anodines pour la santé…
Risques liés à l’utilisation des LED
En
2010, l’ANSES a considéré que deux risques
devenaient préoccupants avec l’emploi généralisé des LED : l’effet toxique
de la lumière bleue sur la rétine et le risque d’éblouissement.
Les effets de la lumière bleue
- Les effets toxiques
Les LED
émettent une lumière enrichie en bleu qui correspond à l’émission d’une
proportion plus importante de rayonnements à des longueurs d’ondes courtes (de
350 à 500 nanomètres environ). Chez l’homme, la lumière bleue a des effets
physiologiques qui, à des niveaux de luminance élevés, peuvent entraîner des
atteintes de la rétine. L’exposition à la lumière bleue pourrait être un des
facteurs à l’origine de certaines pathologies telles que la dégénérescence
maculaire liée à l’âge (DMLA).
La
norme NF62471 définit quatre groupes de dangerosité pour les sources de
rayonnements optiques liés à la durée d’exposition maximale admissible de l’œil
à la lumière :
- GR0 -
groupe de risque 0 : pas de risque quel que soit le temps
d’observation de la source
- GR1 -
groupe de risque 1 (risque faible) : temps d’exposition maximal de 10
000 s (3 h)
- GR2 -
groupe de risque 2 (risque modéré) : temps d’exposition maximal de
100 s
- GR3 -
groupe de risque 3 (risque élevé) : temps d’exposition maximal de
0,25 s
Obligatoire
à la vente, le marquage CE des lampes et
luminaires impose d’afficher leur classement en termes de risques photo
biologiques s’il dépasse GR1.
Il est
recommandé de ne pas regarder de face une lampe LED.
- Effets
sur l’horloge biologique
La
lumière bleue émise par les LED peut avoir un effet important sur l’horloge biologique qui régule de nombreuses fonctions
de l’organisme telles que l’appétit, la vigilance ou la température corporelle.
L’horloge biologique est
particulièrement sensible aux niveaux d’éclairement lumineux faibles (entre 30
et 100 lux) et de luminance faible tels ceux émis par un écran d’ordinateur ou
une tablette (moins de 150 cd/m²). Une exposition pendant 2-3 heures inhibe
partiellement la sécrétion de mélatonine. Les effets et les risques dépendent
de l’heure à laquelle la lumière est perçue. En fin
de journée, une exposition aux sources de lumière enrichies en bleu peut
entrainer un décalage de l’horloge biologique et retarder l’endormissement.
En revanche, une exposition en début de journée à ce type de lumière ne posera
pas de problème et pourra même être bénéfique en facilitant l’éveil.
Écrans à LED, pas de risque pour la rétine
Les LED présentes en rétro éclairage, dans les écrans
d’ordinateur, de tablette ou de téléphone, présentent des luminances très
faibles. Dans ces conditions, au vu des données scientifiques existantes
actuelles, elles ne représentent pas de risque pour la rétine. Selon la Société
française d’ophtalmologie, la lumière émise par les écrans à LED serait
inoffensive dans la vie quotidienne d’un point de vue du « risque toxique
lié à lumière.
Afin de
limiter les risques de lésions de l’œil, il est recommandé
d’utiliser des LED ou des luminaires à LED classés GR0 ou GR1 selon la norme EN
62471.
L’autre danger de la LED c’est qu’elle émet des champs électriques
et magnétiques très importants. Le champ électrique est de 430 V/m, le champ magnétique est de 1290 nT,
En
comparaison, pour une lampe halogène le champ
électrique est de 400 V/m et le champ magnétique est de 38 nT.
|
crédit photo
Richard Vogel/AP/SIPA
|
Les LED sont réputées pour leur
faible consommation énergétique, veillez néanmoins à ne pas laisser les
lumières allumées inutilement. L’éclairage artificiel est en
effet en nette hausse : Des chercheurs, dont les travaux sont publiés mercredi 22 novembre 2017
dans la revue Sciences Advances ont déterminé que l'éclairage planétaire s'est accru,
tant en quantité qu'en intensité, d'environ 2% par an de 2012 à 2016. Les économies réalisées grâce aux
ampoules LED auraient ainsi été investies pour installer toujours plus
d’éclairages extérieurs. Vu que les lampes LED produisent la même quantité de
lumière avec nettement moins d'électricité, les experts pensaient que les
dépenses notamment des villes dans le monde consacrées à l'éclairage public
auraient diminuées. Mais les chercheurs ont conclu que les économies
d'énergie réalisées grâce à la technologie LED ont apparemment été investies
pour installer encore plus d'éclairages extérieurs.
Crédits
documents INRS, santé et sécurité au travail, Sciences et Avenir