Des
membres de l’association Démocratie et Solidarité à Villepreux font partie
depuis plusieurs années de Romyveline, collectif de soutien aux Roms installés sur la plaine de Triel sur
Seine. Ils sont arrivés de leur pays d’origine la Roumanie, depuis une dizaine d’année
ou plus récemment. Depuis des centaines d’années, ils y sont stigmatisés comme
dans tous les pays d'Europe. En France, on estime leur nombre à 20 000.
Sur la plaine de Triel-Chanteloup, comme dans beaucoup d'endroits, les Roms vivent de manière totalement indigne sans eau, sans électricité sans ramassage des déchets, dans des caravanes vétustes qui tiennent debout presque par miracle. Un jour, nous avons demandé à Mirella, une jeune femme vivant sur ce terrain comment ils pouvaient choisir de vivre ici plutôt que rester en Roumanie. Elle m’a répondu « ici on est de la merde, mais en Roumanie on est de la sous-merde, ici nos enfants peuvent être scolarisés, soignés, ils mangent à leur faim »
La
Roumanie fait partie intégrante de l’Europe depuis 2007 mais ce pays et la
Bulgarie, d’où proviennent aussi beaucoup de Roms, sont pour la France en
« période transitoire » et ce jusqu’à fin 2013. C'est-à-dire soumis à
des règles spécifiques, en particulier difficultés insurmontables d’accès à un
emploi les livrant à la mendicité et au travail au noir. Ainsi vivre sans
moyens permettant de s’assumer financièrement entraine l’obligation de quitter
notre territoire au bout de 3 mois. Plusieurs pays européens ont levé cette
période transitoire et permis une meilleure possibilité d’intégration par le
travail.
Petit
rappel historique : Rom veut dire « Homme » en Romani, le romani
est la langue parlée de cette population. Ils ont subi, comme les juifs, un
génocide de la part des nazis et, en Roumanie, comme les Noirs des siècles
d’esclavage. Voir sur ce sujet le magnifique film de Tony Gatlif : Liberté.
Les Roms vivent par groupes de famille. Ils ne sont pas nomades mais « mobiles » car trop souvent déplacés ou pourchassés. Leur grande majorité est sédentaire. Ils ont une identité forte qu’ils ne veulent pas abandonner et redoutent d’être « intégrés ».
Si l’on compte parmi eux peu d’écrivain leur influence sur l’art musical est grande.
Les Roms sont méconnus et méprisés, on les tient pour des « voleurs de poule » pourtant c’est la première minorité culturelle d’Europe, ils ont un représentant auprès des Nations unies et une délégation auprès du conseil de l’Europe.
Les Roms ont un hymne « Gelem, gelem » qui est un cri contre le malheur
Les Roms nous posent des questions sans réponse : Comment est-il possible de vivre sans adopter les mœurs de la majorité? Comment survit-on au travers des siècles en étant toujours et partout repoussés
(cf. le livre : Roms de France et Roms en France de J.P. Dacheux Docteur en philosophie et B. Delemotte élu à Amiens).
Les Roms vivent par groupes de famille. Ils ne sont pas nomades mais « mobiles » car trop souvent déplacés ou pourchassés. Leur grande majorité est sédentaire. Ils ont une identité forte qu’ils ne veulent pas abandonner et redoutent d’être « intégrés ».
Si l’on compte parmi eux peu d’écrivain leur influence sur l’art musical est grande.
Les Roms sont méconnus et méprisés, on les tient pour des « voleurs de poule » pourtant c’est la première minorité culturelle d’Europe, ils ont un représentant auprès des Nations unies et une délégation auprès du conseil de l’Europe.
Les Roms ont un hymne « Gelem, gelem » qui est un cri contre le malheur
Les Roms nous posent des questions sans réponse : Comment est-il possible de vivre sans adopter les mœurs de la majorité? Comment survit-on au travers des siècles en étant toujours et partout repoussés
(cf. le livre : Roms de France et Roms en France de J.P. Dacheux Docteur en philosophie et B. Delemotte élu à Amiens).
Sur la
plaine de Triel-Chanteloup vivent une trentaine de familles qui font partie
intégrante du collectif Rom yvelines, soutenu par de nombreuses associations,
syndicats et partis de gauche. Romyvelines est membre du réseau Romeurope.
Les réunions du collectif Rom Yvelines se font sur le terrain.
Le collectif a crée des groupes de travail : scolarité, amélioration des conditions de vie sur le terrain, travail, papiers (avec la sécurité sociale pour ouverture de droit à l’aide médicale d’état) ; ouverture de dossier en lien avec une avocate quand après « visite » de la police et elles sont nombreuses les personnes reçoivent des Ordres de Quitter le Territoire (OQTF)), média etc. La difficile voie de l'autonomie et de la prise en charge de sa vie, passe aussi par ces activités.
Les réunions du collectif Rom Yvelines se font sur le terrain.
Le collectif a crée des groupes de travail : scolarité, amélioration des conditions de vie sur le terrain, travail, papiers (avec la sécurité sociale pour ouverture de droit à l’aide médicale d’état) ; ouverture de dossier en lien avec une avocate quand après « visite » de la police et elles sont nombreuses les personnes reçoivent des Ordres de Quitter le Territoire (OQTF)), média etc. La difficile voie de l'autonomie et de la prise en charge de sa vie, passe aussi par ces activités.
Les
enfants du terrain sont pratiquement tous scolarisés et peuvent se rendre aux
diverses écoles grâce, aux bénévoles du secours catholique. Ceux-ci font un énorme
travail de co-voiturage en attendant un véritable service de transport public
très difficile à obtenir. Ils font aussi un travail régulier d'alphabétisation,
d'animation des enfants autour d’une bibliothèque etc.
Une permanence est également organisée sur le terrain tous les mardis matin, ce travail tente d’être en lien avec les travailleurs sociaux. En impliquant par exemple la PMI, pour la vaccination des enfants
Une permanence est également organisée sur le terrain tous les mardis matin, ce travail tente d’être en lien avec les travailleurs sociaux. En impliquant par exemple la PMI, pour la vaccination des enfants
Le collectif prône le respect des us et coutumes de chacun dans le cadre du
respect de l’intégrité humaine... Pour les uns comme pour les autres, être à
l'écoute nous apporte beaucoup, dans nos différences, comme dans ce qui nous
rassemble.
Un des objectifs du collectif a toujours été de tenter d’établir des liens entre les Roms et les populations alentour (ou plus lointaines) afin que chacun apprenne par la rencontre à se connaître, à se respecter. Une grande fête a été organisée sur le terrain il y a 2 ans. Les médias sont aussi un vecteur essentiel d’information.
Un des objectifs du collectif a toujours été de tenter d’établir des liens entre les Roms et les populations alentour (ou plus lointaines) afin que chacun apprenne par la rencontre à se connaître, à se respecter. Une grande fête a été organisée sur le terrain il y a 2 ans. Les médias sont aussi un vecteur essentiel d’information.
" Qui respecte les autres est lui même respecté" Proverbe Rom
Ainsi après le fameux discours de Grenoble de l’ancien président de la république nous avons été interpellés par les médias du monde entier. Depuis mai, le nouveau gouvernement a annoncé le changement tant attendu par les Roms et les associations qui les accompagnent.
Cependant les démantèlements honteux
des campements de Roms continuent comme avant : on ne dit plus
« expulsion » mais « démantèlement » ce qui est sensé
changer tout ! Les Roms sont renvoyés dans leur pays d’origine, ce
qui n’a aucun sens : étant européens ils ont le droit, et au moins ce
droit là, d’aller et venir comme ils le veulent. Certaines voix s’élèvent de
plus en plus fort pour protester contre la poursuite d’une politique menée par
l’ancien président de la République. Sont-ce ces voix qui ont finalement permis
une rencontre, prévue le 21 août, avec le 1er ministre et les
associations concernées ?
Peut-on surtout imaginer un jour que le regard sur eux s’ouvre, que l’on
respecte leur différence et que cette stigmatisation cesse enfin;
Comme le disait le regretté Coluche :
« Nous sommes tous égaux mais y en a qui sont plus égaux que d’autre »
Et si on disait tous ensemble STOP?
Comme le disait le regretté Coluche :
« Nous sommes tous égaux mais y en a qui sont plus égaux que d’autre »
Et si on disait tous ensemble STOP?
Le blog du collectif:
Reportage de France 2:
L'hymne Gelem Gelem:
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