Le Scarabée - La Verrière - 7 Av. du
Général Leclerc
Des héritages controversés dans une histoire plurielle
avec
Julie Pagis, sociologue au CNRS, auteure de « Mai 68, un pavé dans leur
histoire ». Cette période déjà lointaine n’intéresserait-elle, avec une
éventuelle nostalgie de leur jeunesse, que ceux et celles qui avaient vingt ans
en 68, les baby-boomers, aujourd’hui parents et même grands-parents
d’enfants et de petits-enfants pour qui cette année 68 et son célèbre
mois n’évoquerait qu’une révolte de plus ? Cinquante ans après, Mai 68
fait toujours l’objet de controverses.
Au-delà des quelques slogans célèbres («
Il est interdit d’interdire ! », « Jouir sans entraves »…), qu’en est-il
exactement de ce plus grand mouvement social du 20è siècle avec ses 10 millions
de grévistes, alliés à la jeunesse ? Dans quel contexte international et
national surgit-il? Quels en sont les acteurs ? Quelles en sont les idées-force
? Que nous révèle la comparaison des parcours ultérieurs des principaux
leaders avec ceux des millions « d’anonymes » de Mai 68 ?
Peut-on légitimement
parler d’une « génération 68 » au singulier ? En quoi la société française
en a-t-elle été marquée durablement sur les plans social et
sociétal, politique et culturel… pour le meilleur pour certains et pour le
pire pour d’autres ? A ces questions parmi d’autres, Julie Pagis, sociologue,
auteure en 2014 de Mai 68, un pavé dans leur histoire, ayant mené une grande
enquête, avec nombreux portraits diversifiés, apportera son éclairage.
L’association
Générations Futures milite pour protéger les prochaines générations des
pesticides et de leurs effets néfastes. Vous avez sûrement entendu parler
récemment de la décision du tribunal de Nice qui a suspendu l’autorisation de
marché de deux insecticides tueurs d’abeilles ? C’est eux qui avaient
saisi le tribunal ! Depuis 13 ans, l’association organise la SPAP durant les 10
premiers jours du printemps. Pourquoi cette date ? Car c’est le moment où
reprennent les épandages de pesticides sur les cultures. Face à ce phénomène,
des événements fleurissent en France mais aussi dans le reste du monde pour
promouvoir les alternatives aux pesticides. L’année dernière, la SPAP a réuni
plus de 1000 événements dans 18 pays du monde !
Les pesticides de synthèse
Ce sont
l’ensemble des substances chimiques utilisées pour repousser, détruire
ou combattre les espèces indésirables de plantes et animaux causant
des dommages aux denrées alimentaires, aux produits agricoles, aux bois… Mais
on y inclut aussi d’autres substances comme les régulateurs de croissance des
plantes, les agents réduisant le nombre de fruits ou leur chute précoce, les
substances appliquées avant ou après récolte pour empêcher la détérioration des
produits, etc. Tout ça représente concrètement 350 produits différents utilisés
à travers l’Union Européenne. Souvent mal utilisés et en trop grosse quantité,
ils s’accumulent dans les milieux naturels et produits alimentaires car ils ont
du mal à se dégrader : c’est le processus de bio-accumulation.
Sont-ils vraiment nocifs ?
Sans
grande surprise, c’est un oui ! L’utilisation
des pesticides de synthèse a des effets dévastateurs sur l’environnement et la
biodiversité, mais aussi sur notre santé, en plus de réduire à termes la
fertilité des sols. Les pesticides répandus sont emportés par le ruissellement
et se propagent ainsi dans les cours d’eaux et les eaux souterraines ; ils
peuvent aussi être emportés dans l’atmosphère ou stockés dans les sols. La
première étude sur le sujet a été réalisée par une biologiste américaine en…
1962 ! (Rachel Carson dans Silent spring). On arrive aujourd’hui à
détecter la présence des pesticides dans les eaux de surfaces, souterraines et
marines. Les constats sont alarmants : on retrouve des molécules
actuellement utilisées, mais aussi des molécules interdites d’usage depuis de
nombreuses années. Plus de 20 pesticides différents ont été mesurés sur
18% des points de suivis en Franceetdes pesticides sont
présents dans 63% des points de suivis en métropole. La qualité de
l’air est également altérée, notamment parce qu’il n’y a pas de réglementation
spécifique.
De
plus, au niveau de la biodiversité, on note que les pesticides provoquent une
intoxication directe et indirecte des organismes, une réduction de l’offre de
nourriture, des effets sur le comportement et la reproduction… notamment chez
les abeilles, les insectes, les vers de terre, les rongeurs, les oiseaux et les
poissons ! Enfin, les pesticides sont présents dans notre
alimentation : 65,9% des échantillons de fruits contiennent des
résidus détectables de pesticides.
Et cette prolifération dans l’alimentation entraine évidemment des conséquences
sur la santé ! En effet, ces produits peuvent provoquer sur le long terme,
même en faible quantité, des troubles neurologiques et du comportement (Parkinson,
Alzheimer, autisme), des cancers, des troubles de la fertilité et bien d’autres
choses encore. C’est pour ça que cette année, c’est sur nos assiettes que se
focalise la SPAP.
Pour
nos potagers : de nombreuses techniques existent ! Le compost permet
de produire unengrais riche et
équilibré. Le paillage à lui aussi des avantages non négligeables
puisqu’il aère le sol et nourrit les êtres vivants qui s’y trouvent, limite la
prolifération des mauvaises herbes, aide à la formation d’humus. D’autres
techniques comme le sarclage, l’installation d’hôtels à insectes ou encore un
choix judicieux de plantes permettent de se passer des pesticides.
Pour
les collectivités : depuis le 1er janvier 2017 (Loi Labbé du 6
février 2014) les collectivités n’ont plus le droit d’utiliser ou de faire
utiliser des pesticides de synthèse dans leurs espaces publics. Les
alternatives sont nombreuses et plusieurs communes comme Rennes, Grande-Synthe
ou encore Versailles se sont déjà engagées. Il faut une démarche collective
avec un réaménagement des espaces (paillage, choix des espèces plantés) et le
choix d’un désherbant non chimique (manuel, électrique ou thermique).
Dans
nos maisons : pensez aux moustiquaires et aux pièges à clapets. En prévention,
les répulsifs naturels sont très efficaces. Utilisez par exemple le vinaigre,
le marc de café, le basilic, la marjolaine, la citronnelle… Cela vaut aussi
pour les produits d’entretiens, on trouve sur le net plein de recettes pour
fabriquer des produits favorables pour notre environnement et notre santé.
Enfin, le maitre mot est prévention : pour les puces, les poux et autres
nuisibles, ayez recours aux huiles essentielles (géranium, lavande,
citronnelle, basilique) !
Bicarbonate+ citron: désodorisant; Tee tree+ eau+savon: contre moisissure, acarien; menthe et lavande : antiseptique
Animée par Stéphane Loriot du Parc naturel de la Haute Vallée de
Chevreuse.
Les mauvaises herbes n’existent pas, le désherbage non plus. La
réhabilitation des plantes sauvages dans nos jardins permet de restaurer toute
la chaine alimentaire allant de la faune du sol, vers les insectes auxiliaires
jusqu'à l’homme.
Samedi 24 Mars
10h30- 12h30
Durée : 2 h
Gratuit mais sur
réservation au 01.30.52.09.09
Conférence
le paillage : Une Alternative aux Pesticides
Conférence animée par Stéphane Loriot du Parc naturel de la Haute
Vallée de Chevreuse.
Dimanche 1 avril
Début de la conférence :
10h30
Durée : 1h 30
Gratuit mais sur
réservation au 01.30.52.09.09
Les feuilles et tous les résidus de tontes, de tailles et coupes issus
du jardin, déposés en litière au pied des plantes vous donneront un jardin sain
et autosuffisant. Les arrosages,les
intrants et traitements même biologiques, le bêchage ou le désherbage
systématique deviennent obsolètes...
L’expo
« Herbes en ville »s'installe
dans la cour du château de la Madeleine pour les petits et grands, un
livret jeu sera à la disposition des enfants...