Crédit photo Association Rom Réussite |
Jeudi matin 28 juillet, à l’aube, 13 familles qui vivent depuis plusieurs
années au 250, boulevard de la Boissière à Montreuil ont été délogées par les
forces de police. Une grue, protégée par 14 fourgons de CRS, a immédiatement
détruit une partie des habitations. Aucune des 13 familles n’a pu récupérer la
totalité de ses effets, ni même la nourriture et le lait maternisé.
La quasi- totalité des enfants vont à l’école. Ces familles étaient demandeuses de logements pérennes.
Pour la deuxième nuit consécutive, ce vendredi 29 juillet, les 13 familles vont dormir sur le trottoir.
Nous n’avons aucun interlocuteur : ni national, ni préfectoral. La mairie de Montreuil, elle, nous déclare qu’elle a assumé sa part de travail, et que si aucune solution n’est trouvée, ce n’est ni de sa faute, ni de sa responsabilité. C’est mépriser toutes les propositions faites les familles et leurs partenaires depuis des mois, dont la réhabilitation citoyenne des locaux. Par ailleurs, la préfecture n’a jamais fait de diagnostic social et a au contraire délivré des Obligations à Quitter le Territoire Français !
La mairie invite maintenant les familles... à se débrouiller par elles-mêmes : l’appel au 115, soit un logement d’urgence qui n’offre aucune visibilité.
Nous ne pouvions qu’attendre mieux d’une mairie qui se pare des valeurs de solidarité.
C’est donc à nous, citoyens, acteurs sociaux, de prendre le relai d’une mobilisation qui permettra d’ouvrir une situation de relogement digne pour les 250 du boulevard de la Boissière.
Dans l’urgence, nous maintenons notre demande pressante d’ouverture d’un gymnase par la mairie, pour quelques jours au moins, condition nécessaire à la dignité et pour éviter un drame sanitaire et humain à Montreuil.
Nous voulons aussi qu’une solution de logement pérenne soit trouvée.
Il nous apparait indispensable, enfin, que la scolarisation des enfants ait lieu en septembre dans la même école que l’année dernière.
Les citoyens réunis avec les familles sur la place Jean Jaurès de Montreuil, le vendredi 29 juillet, à 23h, demandent aux autorités municipales, préfectorales et nationales d’assumer leurs responsabilités. Leurs noms apparaissent ci-dessous ; ils sont les premiers signataires de la pétition que nous vous invitons à signer à votre tour.
La quasi- totalité des enfants vont à l’école. Ces familles étaient demandeuses de logements pérennes.
Pour la deuxième nuit consécutive, ce vendredi 29 juillet, les 13 familles vont dormir sur le trottoir.
Nous n’avons aucun interlocuteur : ni national, ni préfectoral. La mairie de Montreuil, elle, nous déclare qu’elle a assumé sa part de travail, et que si aucune solution n’est trouvée, ce n’est ni de sa faute, ni de sa responsabilité. C’est mépriser toutes les propositions faites les familles et leurs partenaires depuis des mois, dont la réhabilitation citoyenne des locaux. Par ailleurs, la préfecture n’a jamais fait de diagnostic social et a au contraire délivré des Obligations à Quitter le Territoire Français !
La mairie invite maintenant les familles... à se débrouiller par elles-mêmes : l’appel au 115, soit un logement d’urgence qui n’offre aucune visibilité.
Nous ne pouvions qu’attendre mieux d’une mairie qui se pare des valeurs de solidarité.
C’est donc à nous, citoyens, acteurs sociaux, de prendre le relai d’une mobilisation qui permettra d’ouvrir une situation de relogement digne pour les 250 du boulevard de la Boissière.
Dans l’urgence, nous maintenons notre demande pressante d’ouverture d’un gymnase par la mairie, pour quelques jours au moins, condition nécessaire à la dignité et pour éviter un drame sanitaire et humain à Montreuil.
Nous voulons aussi qu’une solution de logement pérenne soit trouvée.
Il nous apparait indispensable, enfin, que la scolarisation des enfants ait lieu en septembre dans la même école que l’année dernière.
Les citoyens réunis avec les familles sur la place Jean Jaurès de Montreuil, le vendredi 29 juillet, à 23h, demandent aux autorités municipales, préfectorales et nationales d’assumer leurs responsabilités. Leurs noms apparaissent ci-dessous ; ils sont les premiers signataires de la pétition que nous vous invitons à signer à votre tour.
Témoignage de Liliana
Hristache
« Je m'appelle Liliana Hristache et je suis Rom.
Je suis née en Roumanie. Depuis toute petite, je n'ai cessé de subir des
discriminations et d'être marginalisée. Aucune raison ne justifiait ces
comportements, je les ai endurés uniquement parce que je suis Rom. Pour quitter
ce cauchemar; j'ai décidé de venir en France où je voulais avoir une vie
meilleure avec mon mari et ma fille. Je suis arrivée en 2004 et j'ai d'abord
vécu dans un bidonville, au Bourget. Les expulsions se sont succédées, tout
comme les changements de terrain. Nous perdions régulièrement tout ce que nous
avions et nous devions tout reconstruire à chaque fois. En 2007, j'ai rencontré
une association qui m'a aidée à scolariser ma fille. Cette association m'a
aussi aidée à trouver un travail en tant que médiatrice scolaire. Petit à
petit, j'ai pu trouver d'autres emplois. J'ai profité du programme d'insertion
MOUS (maitrise d'œuvre urbaine sociale) proposé par la mairie de Montreuil,
programme exemplaire à l’époque. Cette formation m'a permis de devenir
gardienne d'immeuble, le travail que j'exerce aujourd'hui.
Malheureusement, tous les Roms qui vivent en France n'ont pas eu ma chance. Au
cours des 11 ans que j'ai passés en France, j'ai appris beaucoup de choses sur
mes droits, j'ai appris aussi que nous pouvons vivre autrement que sur des
terrains précaires, sans électricité, sans eau... »
Photo Hubert Marot |
http://romyvelines.over-blog.com/
Nouveaux Demandeurs d'Asile dans le 78
Article du journal Toutes les Nouvelles du 27 Juillet 2016 |