Rendez-vous Samedi 22
novembre à 14H30 à Paris, Place de la
Bastille
Cette manifestation est organisée
par :
Collectif National pour
les Droits des Femmes, Cadac, ANCIC, APEL- Égalité, Ass Femmes Intercultures,
Atalante Vidéos Féministes, CGT, Collectif féministe contre le Viol, Conseil
Démocratique Kurde de France, Coordination du lobby européen des femmes, les
efFRONTé-e-s, Encore Féministes !, Fédération Nationale Solidarité Femmes,
Femmes Migrantes Debout, Femmes pour le Dire-Femmes pour Agir, Femmes
solidaires, FSU, Libres Mariannes, Ligue du Droit International des Femmes,
Maison des Femmes de Montreuil, Osez le Féminisme, Parti de Gauche, PCF,
SMAST-CGT, Union régionale solidarité femmes Île-de-France, Union Syndicale
Solidaire .
La société dans laquelle
nous vivons n’est pas égalitaire. Les hommes exercent sur les femmes des
rapports de domination qui se manifestent dans tous les domaines de la vie.
Tout rapport de domination se maintient grâce à la violence.
Ces violences contre les
femmes ont lieu dans tous les milieux, dans tous les territoires, dans tous les
pays.
Elles sont universelles car les inégalités femmes / hommes, la domination
masculine, sont universelles. Elles sont particulièrement utilisées comme arme
de guerre lors des conflits armés et légitimées par les intégrismes
religieux. Elles prennent différentes formes : viols et autres
agressions sexuelles, violences conjugales ( physiques mais aussi
psychologiques, économiques, sexuelles), violences au travail, harcèlement
sexuel, mutilations sexuelles, prostitution, mariage forcé, sexisme,
lesbophobie, violences contre les femmes en situation de handicap, de
vulnérabilité économique, femmes migrantes étrangères souvent victimes de
double violence.
Certaines
femmes, sans papiers, sont victimes de la traite d’êtres humains et soumises à
un quasi esclavage, telles que les employées de l’onglerie du 50 Boulevard de
Strasbourg dans le 10ème arrondissement de Paris. Et pourtant, elles se sont
mises en grève pour obtenir des papiers et elles ont gagné grâce à leur
détermination et à un large soutien.
Les
femmes travaillant dans plusieurs hôtels se sont aussi mises en grève contre la
sous-traitance et pour transformer
leurs conditions de travail. Et elles ont aussi gagné !
C’est à la société de signifier clairement
l’interdiction des violences faites aux femmes, de protéger les victimes, de
les secourir ! C’est à la société de faire appliquer les lois contre les
violences faites aux femmes !
Les collectifs qui ont organisé cette manifestation du
22 novembre réclament une loi-cadre contre les violences faites aux femmes. Ils
demandent aussi que les lois votées soient appliquées et, que des mécanismes de
contrôles soient crées afin de vérifier cette application.
On ne peut concevoir une société de pleine égalité
entre les femmes et les hommes où subsisterait encore une sexualité tarifée,
une marchandisation des corps des femmes au plus grand profit
de l’industrie mondialisée du sexe.
La proposition de loi de « lutte
contre le système prostitutionnel » a été adoptée à l’Assemblée nationale
le 4 décembre 2013. Elle reconnaît, conformément à la tradition abolitionniste
de la France, que la prostitution est une violence. La proposition de loi
abroge le délit de racolage qui fait peser le poids de la répression sur les
victimes. Elle vise à interdire tout achat d’un acte sexuel.
Cette proposition
de loi, même si elle comporte des limites, constitue une avancée
d’importance.
Cette loi a fait l’objet d’un examen par une commission spéciale du Sénat en
juillet 2014. Cette commission a enlevé du texte initial l’interdiction de tout
achat d’un acte sexuel.
Depuis, le texte dort sans inscription à l’ordre
du jour au Sénat, il risque ainsi d’être enterré !
Les collectifs* réclament que ce texte soit inscrit à l’ordre du jour du Sénat
et que l’interdiction de tout achat d’un acte sexuel, un moyen de faire baisser
la « demande », soit rétabli.
Le Collectif National pour les Droits
des Femmes a élaboré en 2006 une loi-cadre contre les violences faites aux
femmes prenant en compte la globalité des violences et l’ensemble des mesures
nécessaires pour les faire reculer. Partant de ce travail, une loi a été votée
en juillet 2010, mais elle est bien insuffisante. Le Cndf a
« toiletté » sa loi en 2013. Elle a été déposée par le groupe CRC au
Sénat. Nous demandons qu’elle soit inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée
Nationale et du Sénat, débattue et votée !